Dans les années 60-80, être propriétaire de sa maison constituait un idéal pour de nombreux Français, c’était alors un signe de prestige, une marque de réussite. Mais le vent a soufflé. Aujourd’hui, les professionnels de l’immobilier n’hésitent plus à recommander la location à leur clientèle. Explications. Il est plus judicieux de louer Selon un professionnel de l’immobilier, il serait aujourd’hui plus intéressant de louer son logement que de l’acheter. Il explique d’abord que les prix dans le neuf sont trop élevés et cite l’exemple d’un jeune couple qui vient de faire l’acquisition de deux appartements à Saint-Agne. Il s’agit d’un studio et d’un T3, qui ont coûté respectivement 115 000 € et 280 000 €, hors frais d’agence. Mais depuis, le couple a décidé de mettre un terme à leur relation, et donc de revendre les biens. Le studio a trouvé preneur, mais après des décotes importantes puisqu’il fut cédé à 94 000 €, frais d’agence inclus, ce qui correspond à une perte de 25 000 €, sans compter les frais de notaire. Quant à l’autre appartement, les acheteurs semblent ne pas se presser. Faut-il en revanche investir dans l’ancien ? Que nenni ! « Même pour les biens situés dans les quartiers historiques qui risquent difficilement de se dévaloriser, il est plus rentable de louer ce type de logement », estime le professionnel. Et que penser des gens qui investissent dans l’immobilier ? Pour cet expert, l’idéal serait d’investir dans le locatif. Comme c’est le cas de cette jeune fille qui a reçu 150 000 € en héritage et qui est venu le consulter. Au lieu de lui conseiller d’acheter un appartement, il lui aurait suggéré de rester locataire (avec un loyer de 600 € par mois) et de faire l’acquisition d’un bien qui pourra par la suite être loué. « Mais pas question d’acheter un petit studio dans un immeuble ancien », prévient-il. « On cherchera plutôt un bien dans un immeuble des années 60, qui a moins de risque de se dévaloriser que le neuf », et de souligner que « Lorsque le moment viendra de refaire les bardages en bois ou les toitures végétalisées des bâtiments neufs, on réalisera qu’ils sont loin d'être plus économes ».