Le marché de l’immobilier en Espagne enregistre un léger mieux après 6 années de déclin. En ce début d’année, les chiffres sont à la hausse sur le nombre de transactions comme les prix, mais le redémarrage reste modéré. Reprise des transactions et remontée des prix immobiliers Plusieurs années après l’éclatement de la bulle immobilière qui a entraîné l’effondrement d’une partie de son système financier, l’explosion du chômage et de la dette publique, l’économie espagnole retrouve quelques couleurs. Le marché immobilier, fortement affecté par la crise, semble s’être stabilisé en 2014. Les transactions sont plus nombreuses. En 2014, elles s’établissaient à 390 000 unités après une augmentation de 2,2 % sur un an. Conséquence, le stock de logements vides, qui comptait plus de 700 000 unités au cœur de la crise, se réduit progressivement, d’autant que dans le même temps, la construction de logements neufs a été limitée à 35 000 unités contre une moyenne de 244 000 de 1992 à 2014, le maximum étant de 575 000 en 2007. Les prix reprennent aussi après une chute dépassant 30 % en 6 ans. L’Institut national des statistiques (INE) espagnol indique qu’ils ont cessé de baisser depuis le deuxième trimestre 2014 et ont même progressé de 1,8 % durant les trois derniers mois de l’année par rapport à la même période, un an plus tôt. D’importantes disparités existent entre les régions La pierre séduit à nouveau les ménages solvables, attirés par les prix en forte baisse des dernières années, sans compter sur le retour du crédit. Les promoteurs, que la crise a conduits au dépôt de bilan, commencent à céder leurs actifs immobiliers. Enfin, comme dans la plupart des autres pays européens, le taux de prêt immobilier est extrêmement faible, offrant une capacité d’achat supérieure aux consommateurs. Il faut toutefois noter des écarts très importants du rapport offre-demande entre les différentes provinces. Certaines sont toujours en proie à de grosses difficultés, avec un stock de logements vides encore plus élevé entre 2013 et 2014 (+4 %) ; c’est le cas d’Almeria, de Castellon, de Toledo, de la Rioja ou de Ciudad Real, où l’emploi est limité. En revanche, dans les grosses villes dynamiques et les zones côtières, très prisées des touristes, le rythme de progression est plus rapide. Il faudra toutefois encore un peu de patience à l’Espagne pour une reprise durable : le taux de chômage est toujours élevé, et entre 6 et 7 ans de revenus sont requis pour l’achat d’un logement.