Signe avant-coureur d'une hausse généralisée, l'augmentation du taux de crédit immobilier par une douzaine de banques ne doit pas affoler les titulaires d'un prêt immobilier. L'extension à tout le secteur devrait prendre du temps. Une hausse encore modérée Constatée par un courtier en crédit, cette hausse du taux de crédit immobilier par un nombre encore très limité d'établissements semble annoncer la fin de la baisse des taux qui faisait le bonheur des emprunteurs depuis 2012. Mais la majorité des banques semble, pour l'instant, vouloir continuer à surfer sur la vague de la reprise dans le secteur immobilier constatée depuis le début de 2015. « En ce mois de juin, nous avons constaté un certain attentisme de la part de nombreuses banques qui ne veulent pas augmenter immédiatement leur taux d'intérêt, d'une part, pour garder leur avantage concurrentiel, et, d'autre part, pour continuer à bénéficier de la croissance du marché entamée depuis le début de 2015. Mais, de toute façon, ces hausses sont inéluctables et déjà programmées dans plusieurs établissements pour les semaines qui viennent », selon ce même courtier. Variant de 0,05 à 0,30 point, cette évolution vers le haut du taux de crédit immobilier est encore lente, mais, semble-t-il, inéluctable. D'autant que la hausse de 1 point début juin du taux l'OAT 10 ans est un signe dont tiennent compte les établissements bancaires. « Même si les taux du crédit immobilier ne sont pas indexés sur les taux d'emprunt d'État, les banques se servent de l'OAT 10 ans comme baromètre pour le taux de crédit qu'elles peuvent appliquer en conformité avec leur politique commerciale », poursuit le courtier. L'investissement dans l'immobilier toujours attractif Même si les conditions du crédit ont une influence directe sur la capacité d'emprunt des ménages, la faiblesse de cette hausse des taux n'a encore que peu d'impact sur le montant final d'un emprunt dans le secteur immobilier. L'embellie constatée sur le marché de l'immobilier neuf, également sensible sur l'ancien, prouve que les investisseurs comptent bien continuer à profiter de la baisse des taux depuis 2 ans. De toute façon, avec ces premières hausses des taux, les prêts immobiliers restent toujours attractifs, une tendance qui risque de se renverser dans les mois à venir.