Les banques croulent sous les demandes de crédits
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
5 août 2015 .
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Tout le monde veut profiter du faible niveau des taux de crédit immobilier, tant que cela dure. Mais les banques ont du mal à suivre et choisissent ce qui leur rapporte le plus.
Les demandes de prêts passent en priorité
Prêt, rachat de crédit, renégociation des taux… les banques ont vraiment du pain sur la planche en ce moment. Les conditions exceptionnelles du marché poussent de nombreux foyers à déposer des dossiers de demandes de financement de leur futur logement. En un an, ils ont augmenté de 42 %, et l’essentiel des requêtes concerneraient des primo-accédants.
Face à cette avalanche, les banques peinent à suivre et semblent vouloir recentrer leur activité sur le prêt immobilier de base, en traitant en priorité les dossiers déposés pour un crédit d'achat. Et même dans ces conditions, certains dossiers doivent patienter durant environ 70 jours avant d'obtenir une réponse, alors qu'il a fallu moitié moins de temps, il y a encore quelques mois.
Certes, les banques ne sont pas des philanthropes, et il est normal qu'elles privilégient les nouvelles demandes, plutôt que de trainer sur un dossier de renégociation du taux immobilier. En effet, ces dossiers ont généralement été déposés en vue de négocier une révision à la baisse du taux d’un crédit immobilier accordé quelques années auparavant, cependant les « rabais » n'ont jamais été le fort du métier de banquier.
Les banques craignent une surchauffe du marché
Mais certains professionnels avancent une autre raison pour expliquer ce coup de frein des banques. La plupart aurait déjà atteint 75 % de leur objectif annuel dans le secteur des prêts immobiliers. Si cette hypothèse s'avérait exacte, les conséquences ne seraient pas positives pour tout le monde.
1D'une part, la surchauffe sur une demande de produits entraîne en général son augmentation, selon la formule du « plus c'est rare, plus c'est cher », ce qui voudrait dire, en l’occurrence, une augmentation des taux d'intérêt.
2Et, d'autre part, les banques risquent de privilégier la clientèle « premium », faisant passer après les primo-accédants et les ménages à faibles revenus.
Avec 900 milliards d'euros d'encours de crédits immobiliers dans leur bilan, les institutions financières craignent, comme dans le cas de la Banque de France, une remontée des taux de refinancement, dans les années qui viennent. Ce qui, vu le faible niveau des taux immobiliers, laisse très peu de marge de mouvement aux banquiers qui s'inquiètent pour leur propre solvabilité.
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La rédaction Meilleurtaux