Après la récession qu'a connue l'immobilier en 2014, la remontée des prix dans l'ancien redonne le sourire aux courtiers. Mais les avis divergent sur le maintien de cette reprise. Le marché immobilier à la hausse Chaque année, le même phénomène se reproduit : à l'approche de l'été, les ventes augmentent, faisant remonter les prix. Mais en moyenne nationale, le deuxième trimestre 2015 est marqué par une augmentation des prix de l'immobilier ancien plus importante que prévu : +5,5 % pour les prix affichés des maisons et +0,4 % pour les appartements sur les trois derniers mois. Même tendance pour les logements neufs avec 0,7 % d'augmentation pour les maisons sur le dernier trimestre et 0,9 % pour les appartements. En Languedoc-Roussillon, le baromètre LPI-SeLoger constate également une remontée des prix avec la ville de Perpignan en tête de liste nationale dans l'ancien – en un an, le mètre carré a augmenté de 10,6 % en prix affiché pour atteindre 1749 € –, suivie par Rennes, Bordeaux, Metz et Lille. Perpignan est également en tête des augmentations dans l'ancien pour les prix signés avec +15 %. Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger, explique cette reprise par le retour sur le marché de l'accession des jeunes et des revenus modestes grâce à l'évolution des conditions de crédit. Son optimisme concerne aussi le marché du neuf. Avec le redémarrage de l'activité, la hausse des prix des logements neufs devrait se renforcer dans les prochains mois. Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger. Un optimisme tempéré par certains courtiers À en croire un courtier, l'avenir n'est pas aussi rose que certains le croient. Perpignan ferait partie des quatre métropoles dont le prix de la pierre devrait dévisser d'ici décembre de plus de 5 %, avec Brest, Saint-Étienne et Nîmes. Mais pour cette dernière, tout le monde est d'accord. La capitale du Gard a vu les prix de son immobilier plonger de 21,5 % en un an, et certains prévoient une baisse de plus de 5 % d'ici la fin de l'année. Vu de l’œil des investisseurs, Nîmes est donc en bonne place dans le palmarès national établi par un autre courtier et publié sur le site du Figaro – 8e place du top 10, juste après Montpellier. C'est Toulouse qui occupe la première place de ce classement. Mais la ville rose est symbolique des incertitudes des courtiers. Alors qu'on s'attend à une baisse des prix d'ici décembre de 3 % à 5 % en moyenne dans la plupart des grandes villes de France, à Toulouse les prévisions varient de 3 % de baisse à 3 % de hausse !