Le marché immobilier présente quelques signes de redressement qui masquent une nouvelle tendance haussière. C’est ce que révèle Xerfi dans une analyse. Les taux continuent de chuter Selon une étude du Crédit Foncier, le moral des professionnels de l’immobilier était au plus bas fin 2014. Lors de ce sondage, plus de 64 % des personnes interrogées déclaraient être sceptiques quant à une reprise du marché en 2015. 52 % d’entre elles anticipaient un effondrement des prix dans l’ancien, alors que 78 % tablaient sur une stagnation, voire un repli des ventes. Ce sentiment général de pessimisme semble surprenant à l’heure où le contexte est propice à une reprise. En effet, les taux immobiliers s’inscrivent toujours en baisse en ce début février, pour s’établir à 2,25 % sur 15 ans, 2,60 % sur 20 ans et 3,15 % sur 25 ans. D’ailleurs, le « taux effectif des crédits nouveaux à l’habitat », taux immobilier moyen calculé par la Banque de France, se situe à 2,70 % en novembre dernier après avoir atteint un nouveau plancher. Si le taux a littéralement fondu en 2014, c’est en grande partie parce que les banques ont pu emprunter à moindre coût. Et la baisse des prix va se poursuivre tant que la Banque centrale européenne maintiendra sa politique accommodante. Le jeudi 22 janvier dernier, Mario Draghi, patron de la BCE, a fait part de sa décision d’activer la planche à billets grâce au « quantitative easing » (assouplissement quantitatif). À partir de mars et jusqu’à fin septembre 2016, la banque centrale européenne va racheter 60 milliards d’euros d'obligations publiques et privées par mois, ce qui va maintenir le taux de l’OAT 10 ans à un niveau historiquement bas. Un accès plus facile au crédit Avec un coût de refinancement quasi gratuit, les banques peuvent rogner davantage sur leurs marges et permettre aux taux de s’établir sous la barre des 2 %. De même, la vive concurrence entre les banques et la baisse des ressources ont conduit à un léger assouplissement des conditions d’octroi. La réouverture du PTZ est également censée apporter une bouffée d’oxygène supplémentaire aux primo-accédants. Avec la chute du pétrole, la dévaluation de l’euro, des taux au plus bas et une politique monétaire plus accommodante de la BCE, le contexte actuel est favorable à une reprise des activités. Les prévisions tablent sur une hausse des transactions à environ 730 000 mutations associée à une légère contraction des prix de -1,6 %. D’après Xerfi, une voie commence à se dégager et une nouvelle tendance haussière devrait s’amorcer d’ici fin 2015.