La construction de maisons en 24 h au moyen d’une imprimante en 3D fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps. À travers le monde, des entreprises se sont lancées avec succès sur ce créneau, qui allie rapidité et coûts de production minimes. Une méthode construction révolutionnaire Le précurseur sur ce marché est l’entreprise chinoise WinSun. En 24 h, elle a réussi l’exploit d’imprimer 10 petites habitations commercialisées à 4 300 € environ l’unité. Rapidement, elle s’est imposée sur la scène internationale, avec des clients jusqu’en Égypte, dont le gouvernement a passé commande d’une construction constituée de 20 000 éléments. Sa méthode consiste à produire des pièces détachées à base de ciment et de matériaux recyclés. L’assemblage est ensuite effectué dans un autre atelier, évitant d’avoir à travailler d’immenses blocs de matière première. Grâce à ce système simple, la société assure des délais minimes, réduit ses coûts de production de 50 % à 70 %, et recycle entre 30 % à 60 % de matières pour un gain environnemental considérable. Autant d’arguments qui lui permettent de disposer d’une avance confortable sur ses concurrents. Ces derniers sont de plus en plus nombreux à se lancer dans la course. Le hollandais DUS Architect planche depuis mars sur un projet d’édification en 3D d’un bâtiment de 13 chambres le long d’un canal d’Amsterdam. De son côté, l’université de Caroline du Sud développe une imprimante 3D géante destinée à la construction de maisons en 3 dimensions. Où en est la France ? En France, sur un objectif de 500 000 nouveaux logements, l’année 2014 s’est terminée sur moins de 300 000. Pour relancer les programmes immobiliers, abaisser des coûts très élevés est une priorité, à commencer par l’assouplissement de la règlementation et des normes, qui compliquent l’aménagement de petites surfaces. Les investisseurs réclament ainsi l’allègement des formalités administratives, l’exonération des plus-values immobilières, la suppression de l’obligation d’inclure des logements sociaux dans les immeubles neufs. En attendant, les professionnels de l’immobilier ne sont guère optimistes pour 2015, anticipant une baisse de 2 % à 3 % pour le mètre carré. Heureusement, les taux immobiliers devraient se maintenir à leur niveau bas actuel et encourager les emprunteurs.