Les crédits immobiliers n’ont jamais été aussi bon marché. Du jamais vu par le passé, note le Crédit foncier dans une de ses études. En 2014, les Français ont pu s’endetter à 2,36 % en moyenne. Une nouvelle qui devrait ravir les candidats à l’accession, mais également les emprunteurs engagés dans le remboursement d’un prêt immobilier. Réduire considérablement la note grâce à une renégociation, c’est possible Les taux des crédits immobiliers ont littéralement fondu en 2014. Le moment est donc opportun pour renégocier son prêt. Pourtant, peu sont les Français à avoir franchi le pas. « L’année dernière, la renégociation ne concerne qu'un emprunteur sur quatre », souligne Maël Bernier, porte-parole du courtier Meilleurtaux. Mais pour que l’opération soit rentable, il faudrait déjà se situer dans les premières années de remboursement ou avoir au moins remboursé une année de mensualités. Prenons l’exemple d’un couple qui a contracté en 2012 un prêt de 200 000 euros sur 15 ans avec un taux initial de 3,85 %. Ils décident aujourd'hui de renégocier leur crédit au taux de 2,2 %. Ainsi, ils peuvent économiser jusqu'à 13 671 euros, soit un gain de 9 mois. Les économies seront de 1 163 euros si le crédit a été souscrit en 2005. Renégocier ou faire racheter son crédit ? La première chose à faire consiste à réaliser une simulation. À cet effet, des simulateurs de crédit sont accessibles sur les sites des courtiers. Le résultat obtenu vous permettra de convaincre votre banque. « En général, la réduction accordée par le banquier est de l’ordre de 1 à 1,5 point, mais pas plus, puisqu’il a également emprunté à des taux plus élevés », renchérit Maël Bernier. À moins de présenter un dossier en béton, il ne risque pas de s’aligner sur la concurrence. Dans ce cas, l’idéal serait de faire racheter son crédit auprès d’un établissement concurrent. Attentions toutefois, car vous devez tenir compte des frais de pénalités pour anticipation de remboursement, de la nouvelle garantie et des frais de dossier. « Ceux-ci [frais] s’élèvent à près de 7 500 euros pour un crédit de 200 000 euros souscrit en 2011 sur 20 ans, et à un taux de 4,30 %. Mais vous n’aurez rien à payer puisqu’ils seront inclus dans le montant du nouveau prêt. En dépit de ces coûts, les gains restent importants », rappelle Maël Bernier.