Après de multiples volte-face, la Fed a fini par remonter son taux directeur de 0,25 point. De son côté, la Banque Centrale européenne poursuit sa politique monétaire accommodante. Résultat : les taux des prêts immobiliers devraient toujours rester aussi bas en France. La FED relève ses taux directeurs Sans surprise, la Réserve fédérale américaine (FED), sous la direction de Janet Yellen, va durcir sa politique monétaire. Après des années d’hésitation, la Banque Centrale américaine a décidé de relever ses taux directeurs de 25 points de base. Ces derniers oscilleront désormais dans une fourchette comprise entre 0,25 % et 0,50 %. Cette mesure, qui favorisera les épargnants et sanctionnera les emprunteurs américains, ne sera d’aucun effet sur le taux immobilier en France. Tout simplement parce que la Banque Centrale européenne a choisi de poursuivre sa politique monétaire accommodante, ce qui permet aux banques françaises de continuer à pratiquer des taux très bas. Banque Centrale européenne : un rôle protecteur « L’effet de contagion pourrait s’effectuer via la remontée des taux d’emprunt d’État français dans le sillage des taux américains, mais la politique accommodante de la BCE vient faire rempart à cet effet. Le plan de rachats de dette prolongé jusqu’en mars 2017 permet en outre de contenir les taux d’emprunt » explique un spécialiste du secteur. « Effectivement, consciente qu’une hausse du taux de la FED était inévitable, la Banque Centrale européenne a annoncé en début de mois des mesures à contre-courant, telles que la baisse du taux de dépôt des banques à -0,3 %, le maintien du taux directeur à 0,05 % ou encore la poursuite du QE (Quantitative Easing) jusqu’en 2017 » surenchérit un autre expert. Taux immobiliers : pas de remontée en 2016 Quand bien même les taux d’emprunt d’État français venaient à se redresser, les marges significatives dont disposent les banques françaises leur permettent de ne pas répercuter cette hausse sur les coûts de leurs crédits immobiliers. Sans oublier qu’elles évoluent dans un marché très concurrentiel et que, de ce fait, elles continueront à pratiquer des taux ultra-compétitifs pour leurs prêts immobiliers afin de capter de nouveaux clients. D’ailleurs, chez Meilleurtaux.com, nous rassurons les emprunteurs, puisque pour 2016, il n’y a aucune inquiétude à avoir. D’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA, en novembre 2015, les Français ont pu s’endetter en moyenne à 2,20 % (hors assurance) toutes durées confondues. Un niveau qui reste toujours exceptionnel pour les aspirants à l’accession.