Selon un courtier immobilier, les acheteurs qui envisagent de sauter le pas aujourd’hui devraient privilégier un crédit à taux fixe plutôt qu’un prêt à taux variable, car le premier présente moins de risque et qu’il est toujours possible de renégocier son taux plus tard. Les taux révisables : moins attractifs Avec la baisse continue des taux ces dernières années, les crédits immobiliers à taux variables ont perdu leur attrait. D’ailleurs, en 2015, ils ne représentent plus que 1 % de la production, contre 10 % avant la crise. Pourtant, les emprunteurs ayant souscrit ce type de prêt en 2007 se frottent aujourd’hui la main. Car pour ceux qui ont un crédit indexé à l’Euribor – indice de référence des crédits à taux révisables – les taux sont tombés à… 0 %. Autrement dit, leur prêt ne leur coûte presque plus rien. D’autres ont même eu droit à des taux négatifs, mais ils restent très rares. Malgré leur taux exceptionnellement bas, les prêts révisables n’ont pas la cote en France. Et ce n’est pas sans raison s’ils sont boudés par les emprunteurs. En effet, leur taux peut remonter brutalement en cas de hausse excessive de l’Euribor et, vous l’aurez compris, ils sont plus risqués. Or, l’on sait que les Français ont une certaine aversion au risque, explique un courtier immobilier. Mieux vaut privilégier un crédit à taux fixe Entre un crédit à taux fixe et un autre à taux variable, le choix est donc vite fait. Pour le courtier, l’idéal serait de privilégier les prêts à taux fixes, et ce, pour deux raisons. La première, c’est que les taux ont atteint un plancher et ne risquent plus de descendre plus bas. La seconde est qu’il devient aujourd’hui plus facile de renégocier le taux de son crédit. Et finalement, les taux dits fixes sont en réalité des taux variables. Vers la fin des taux fixes ? Le Comité de Bâle recommande toutefois aux banques de favoriser les crédits à taux révisables, ce qui à terme va sonner le glas des taux fixes. Cela ne risque pas d’arriver en France, estime le courtier immobilier. Pour cet expert, 99 % des crédits distribués par les banques sont à taux fixes et les établissements ont compris que ces derniers contribuent à soutenir le marché immobilier. Ainsi, un passage forcé vers les prêts à taux variable aura pour seule conséquence de freiner la demande et, par ricochet, de gripper le marché.