Même s’il est étendu à l’achat d’un bien ancien, l’octroi du PTZ est conditionné à la réalisation de travaux de rénovation, dont le coût doit représenter au minimum 25 % du financement total consacré à l’opération. Un facteur qui risque de freiner. Échec du PTZ dans l’ancien en 2015 La nouvelle version du Prêt à Taux Zéro, prévue entrer en vigueur au 1er janvier 2016, répond à la plupart des attentes des acteurs du marché immobilier. Parmi les changements, il est éligible à l’ancien sur l’ensemble du territoire pour les primo-accédants, sous réserve de réalisation de travaux par un professionnel. L’emprunteur doit pour cela présenter des devis ainsi que les factures finales à l’établissement prêteur. La mesure semble séduisante avec la perspective de milliers de nouveaux emplois, en particulier pour les artisans et entreprises de rénovation. Mais dans la réalité, la nécessité d’entreprendre des travaux représente un obstacle de taille. Alors que le PTZ est utilisable depuis bientôt un an pour financer un logement ancien dans un certain nombre de communes rurales, le nombre de demandes est très faible. Et il est peu probable que son extension à toute la France suffise à inverser cette tendance. Budget travaux trop élevé Quand on additionne le prix d’achat du bien et le coût des travaux, et qu’on applique le ratio de 25 % imposé pour le budget travaux, cela représente une somme énorme. Ce qui signifie que les futurs propriétaires devront se tourner vers un logement de qualité vraiment médiocre, voire inhabitables sans réhabilitation lourde. Si ce type d’appartements ou de maisons laissé à l’abandon existe dans les communes rurales, le parc est rare dans les villes moyennes et les grandes agglomérations. Le gouvernement semble avoir surestimé ce potentiel de logements à rénover grâce à un PTZ. ImportantEn conclusion, la formule de l’acquisition-amélioration ne s’adresse qu’à une catégorie très limitée de candidats à la propriété. Le principal avantage de l’extension à l’ancien sous condition de travaux se situe moins dans l’augmentation des transactions que dans la possibilité pour les quelques bénéficiaires de payer des droits de mutation allégés. En effet, les travaux sont exclus du calcul des frais de notaire.