Selon la Fnaim dans son étude annuelle, la baisse des prix de l’immobilier n’a pas suffi à relancer les transactions. Dans l’ancien, celles-ci ont même reculé de 2,4 % en 2014 par rapport à l’année précédente. Un marché immobilier fébrile en 2014 Malgré la baisse généralisée des prix de l’immobilier en 2014, les transactions sont loin d’avoir retrouvé de la vigueur. D’après le bilan annuel de la Fnaim (Fédération nationale de l’immobilier), le volume de ventes dans l’ancien a glissé de 2,4 % entre 2013 et 2014, mais avec de fortes disparités entre régions. En Ile-de-France, qui représente à elle seule 18,8 % des transactions, les ventes ont reculé de 1,1 %. En Rhônes-Alpes (10 % du total) et Provence-Alpes-Côte D’Azur (8,4 %), le repli est respectivement de -2 % et -3 %. Ces régions constituent à elles seules près de 40 % du marché. En revanche, certaines régions un « peu en retrait » en termes de volume ont vu leurs ventes grimper. Ainsi, la Corse, qui ne représente que 0,5 % des transactions nationales, termine l’année 2014 avec un bond de 5,6 %. Le même phénomène a été observé dans les départements d’outre-mer (1,1 % des transactions, avec un volume en progression de 5,3 %) et en Franche-Comté (1,9 % du total, avec une hausse de 1,3 %). En effet, ces régions sont parfois les plus exposées à la crise et les acheteurs y sont plus sensibles à la baisse des prix, c’est pourquoi les ventes progressent plus rapidement qu’ailleurs. Alors que la chute des taux immobiliers, combinée à celle des prix, offre de réelles perspectives pour 2015, les professionnels préfèrent rester prudents, car l’attentisme des acquéreurs continue de plomber le secteur de l’immobilier – qu’il s’agisse d’investir en locatif que d’acquérir un bien immobilier sous forme de résidence principale ou secondaire. Les biens bon marché en pleine forme « Les écarts de volume entre régions sont moins importants que les écarts de prix. Les secteurs qui ont connu auparavant des difficultés ont tendance à se rattraper. Et l’on observe souvent, au sein d’une même région, un véritable décalage entre les secteurs les plus dynamiques et ceux qui ont des difficultés », explique Jacky Chapelot, président adjoint de la Fnaim. Par exemple, les ventes régressent de -4,7 % en Aquitaine alors qu’elles progressent dans la ville de Bordeaux. Quoi qu’il en soit, les biens bon marché se vendent très bien et la tendance semble se poursuivre en 2015. « Nous observons une reprise depuis le mois de janvier, notamment pour les biens à moins de 200 000 euros », précise Jacky Chapelot.