Lors d’une interview accordée au Journal du Dimanche, Sylvia Pinel, ministre du Logement, de l’Égalité des territoires et de la Ruralité, fait le point sur la situation actuelle du marché immobilier. La nouvelle locataire de la rue de Varenne s’attend à une reprise en 2015. Rester à l’écoute des acteurs pour favoriser la construction Dans le cadre du Tour de France de la construction qui avait débuté en 2015, la ministre du Logement a pris l’initiative de rencontrer l’ensemble des acteurs régionaux et d’apporter plus d’éclaircissements sur les différentes mesures mises en place par le Gouvernement pour relancer la construction. Pour les professionnels, ces rencontres restent une occasion d’exposer leurs problèmes et leurs doléances, en revanche, elles permettent à l’exécutif d’adapter son plan d’action selon les spécificités de la région. Selon toujours l’ex-députée du Tarn-et-Garonne, la simplification des règles et des procédures se trouve actuellement sur la bonne voie. Une quarantaine de mesures, de nature à faciliter les projets de construction, sont d’ailleurs déjà opérationnelles. Celles-ci sont destinées notamment à réduire les délais, puisque les travaux prennent du temps. Parmi ces nouvelles dispositions, l’on peut citer entre autres la prolongation du délai de validité des permis de construire ou encore la réduction des obligations en termes de stationnement, destinée à limiter les coûts de construction. « Les mesures que nous avons mises en place permettent de relancer l’immobilier et de retrouver la confiance des professionnels », confie-t-elle au JDD. Et relancer l’investissement locatif La ministre du Logement dresse au passage un bilan positif du nouveau prêt à taux zéro. Pouvant désormais servir à financer l’acquisition d'un logement ancien, ce PTZ concerne quelque 6000 communes rurales. Le nombre de prêts octroyés avait progressé de 10 % en 2014. Sylvia Pinel croit surtout que l’accès aux aides au financement doit être facilité, notamment pour les ménages les plus modestes. Enfin, la nouvelle locataire de la rue de Varenne revient sur la décision du gouvernement de soutenir le logement intermédiaire. À travers ce choix, le ministère vise à répondre aux fortes pénuries de logements dans certaines zones où les ménages intermédiaires sont exclus du parc social, alors que leurs revenus ne leur permettent pas d’accéder au parc privé. C’est la raison pour laquelle le dispositif Pinel, permettant aux contribuables d’investir en locatif, a été assoupli. En effet, les investisseurs ont le choix entre trois durées d'engagement de location, à savoir six, neuf ou douze ans, et dans un même temps, ils peuvent louer le bien à un proche (parents et enfants). À en croire les propos de la ministre, les premiers effets de ces mesures se feraient déjà ressentir, et ne tarderaient pas à prendre de l’ampleur. « Je crois à la reprise du marché, explique-t-elle, et la construction de logements, diversifiés et mieux répartis, en est le pivot ».