La Banque d’Angleterre (BoE) prépare de nouveaux « stress tests » (tests de résistance) auxquels vont se soumettre les sept principaux établissements bancaires et de crédit immobilier du Royaume-Uni. Cette année, les hypothèses retenues sont le ralentissement de la croissance en Chine et la crise économique dans la zone euro. Des chocs extérieurs majeurs comme hypothèses des prochains « stress tests » Les sept enseignes qui subiront ces tests de résistance sont Barclays, HSBC, Standard Chartered, Royal Bank of Scotland, Nationwide, Santander UK et Lloyds, qui produisent 75 % du crédit immobilier britannique. Seule manque à l’appel la Co-operative Bank, que ses mauvais résultats de l’année passée ont conduite à une restructuration, toujours en cours. En 2014, le scénario retenu par la BoE se concentrait sur le marché britannique, en envisageant une baisse de 35 % des prix immobiliers locaux. Cependant, les spécialistes ont reproché à ce choix son caractère trop centré sur l’intérieur, épargnant certains acteurs comme HSBC et Standard Chartered, fortement implantés à l’étranger. C’est ainsi que la décision a été prise cette année de prendre en compte des facteurs internationaux : le produit intérieur brut (PIB) de l’Europe qui se réduit de 2 % ; la croissance économique chinoise qui baisse de 1,7 %, entraînant une récession à Hong Kong, ainsi qu’une chute de 40 % des prix immobiliers. HSBC et Standard Chartered risquent d’être fortement pénalisés par ce dernier à cause de leur forte présence asiatique. Un test de résistance pour le système bancaire britannique L’objectif de la BoE est de s’assurer de la résistance de son secteur bancaire, et en fonction des faiblesses identifiées, de veiller à ce que les banques soient prêtes à faire face au maximum de risques potentiels émanant de l’extérieur. On leur demande par conséquent de montrer qu’en cas de survenue des hypothèses retenues, elles sont en mesure d’avoir un ratio de fonds propres pondéré des risques de 4,5 %, un ratio « Tier 1 » de 3 %, ainsi que la capacité à accorder 10 % de crédit supplémentaire à l’économie britannique pendant toute la durée des tests. Tout comme la Co-operative Bank, toute banque qui ne satisferait pas aux exigences de la BoE devra mettre en œuvre un certain nombre de mesures correctives. Rendez-vous en décembre pour connaître les conclusions de l’étude, laquelle pourrait s’étendre aux filiales britanniques de groupes étrangers.