Aujourd’hui, il vaut mieux être riche pour emprunter. C’est bien connu ! Dans une même banque, les clients n’ont pas droit au même traitement de faveur. Explication. Les banques ne prêtent qu’aux riches La baisse des taux des prêts immobiliers continue sur sa lancée. Chez Meilleurtaux.com, notre expertise nous permet de constater que les Français ne se sont jamais aussi peu endettés : à 2,12 % en moyenne sur 15 ans, 2,37 % sur 20 ans et 2,7 % sur 25 ans. Un constat confirmé par les experts qui rapportent une baisse de 0,5 % en moyenne comparé à fin 2014. Cependant, pour profiter de ces conditions exceptionnelles, tous les clients ne sont pas logés à la même enseigne. D’après ce que nous avons pu observer au cours de nos interventions, la totalité des établissements accorde des baisses de taux importantes et de fortes décotes aux profils dotés d’un dossier en béton. Pour les clients à hauts revenus, avec un apport élevé, et déjà propriétaires de leur logement, les banques n’hésitent plus à leur dérouler le tapis rouge. Selon les professionnels du secteur, « les particuliers présentant un dossier solide, que l’on qualifie de « premium » ou de « VIP », c'est-à-dire les couples de cadres ou de profession indépendante, secundo-accédants, avec 20 % à 30 % d’apport, arrivent à décrocher un taux exceptionnel de 1,79 % sur 20 ans ». Loin d’être un cas isolé, un couple grenoblois dans la quarantaine, deux enfants à charge, avec un revenu mensuel de 7800 euros, a réussi à négocier un taux de 1,79 % sur 20 ans pour un prêt immobilier de 343 000 euros. À Montpellier cette fois-ci, un couple d’une quarantaine et d’une cinquantaine d’années, déjà propriétaire et avec un apport personnel de 15 %, s’est vu accorder un crédit de 1,9 % toujours sur 20 ans. Pour deux types de clients d’une même banque, la différence est estimée à 0,6 % En revanche, les couples avec moins de 35 000 euros de revenus annuels parviennent rarement à obtenir des décotes. « Les écarts entre les catégories d’emprunteurs se sont considérablement accrus. Dans une même banque, un couple avec un revenu annuel de 35 000 euros s’endettera à 2,9 % sur 20 ans, alors qu’un autre gagnant plus de 70 000 euros par an décrochera un taux de 2,3 % », résume une spécialiste du secteur.