Une bonne nouvelle qui devrait ravir les primo-accédants : la réforme destinée à supprimer l’aide personnelle au logement n’entrera en vigueur qu’à compter du 1er janvier 2016. Ainsi, les candidats à l’accession disposeront d’un an supplémentaire pour profiter de ce dispositif. Un an de sursis pour les primo-accédants modestes Un amendement adopté par l’Assemblée nationale le 5 novembre 2014 vient de repousser la date d’application de l’article 52 du projet de loi de finances 2015. Dans la pratique, les nouvelles modifications apportées à l’aide personnalisée au logement (APL) ne s’appliqueront qu’à partir de 2016 et les primo-accédants aux revenus modestes auront encore un an pour bénéficier de ce dispositif. La disparition de cette aide, si elle avait été adoptée, va pénaliser un peu plus les familles modestes qui ont déjà du mal à concrétiser un projet immobilier. Ce serait un véritable coup dur pour le marché qui se trouve aujourd’hui au point mort. L’APL est une aide financière accordée aux locataires pour réduire le montant de leur loyer. Mais elle permet également aux emprunteurs ayant souscrit un crédit immobilier d’alléger leurs mensualités. « Cette aide est d’une grande efficacité, puisqu’elle est versée directement à la banque prêteuse. Elle permet de réduire les mensualités payées par l’emprunteur de plus d’un tiers dans certains cas. Il faut savoir que les banques tiennent compte de l’APL dans le plan de financement du crédit immobilier. Sans ce coup de pouce, la plupart des ménages ayant un taux d’endettement élevé sont contraints de renoncer à leur rêve de devenir propriétaires », explique un courtier immobilier. C’est le moment d’acheter Les ménages modestes qui souhaitent faire l’acquisition d’un bien immobilier devront se dépêcher pour concrétiser leur projet. Ils pourront compter sur des taux d’intérêt plancher qui ne risqueront pas de remonter avant l’automne prochain. À compter du 1er janvier 2016, avec l’entrée en vigueur de la refonte sur l’APL, de nombreuses familles aux revenus moyens seront exclues du marché. Ce tour de vis pourrait impacter l’achat de 10 000 logements neufs.