La capitale intensifie sa lutte contre la prolifération des meublés touristiques. De nouvelles mesures, votées par le Conseil de Paris, visent à réguler ce secteur et à récupérer des biens destinés à l’habitation principale. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tension sur le marché immobilier parisien, marqué par une hausse des loyers et une pénurie de logements. Un plafond abaissé pour limiter la location La Ville de Paris a pris une décision significative pour réguler le marché des meublés touristiques : à compter du 1er janvier 2025, la durée maximale de location d’une résidence principale est désormais fixée à 90 jours par an. Ce nouveau plafond, inférieur aux 120 jours précédemment autorisés, vise à décourager les pratiques de location professionnelle au profit d’un usage plus personnel des logements. En alignant cette réglementation sur les récentes dispositions législatives, les autorités parisiennes espèrent ainsi réduire les nuisances engendrées par une fréquentation touristique excessive dans certains quartiers. Cette mesure, selon les élus, s’inscrit dans une volonté de préserver le caractère résidentiel des habitations et de limiter les impacts négatifs de la location saisonnière sur la vie des riverains. En abaissant ce seuil, la municipalité estime favoriser un meilleur équilibre entre les besoins des propriétaires souhaitant arrondir leurs fins de mois et ceux des habitants qui aspirent à un environnement calme et paisible. Un arsenal juridique renforcé pour lutter contre les fraudes Pour renforcer l’efficacité de cette nouvelle réglementation, la Ville de Paris a également revu son arsenal juridique. En effet, la loi adoptée en novembre dernier a simplifié les procédures de preuve concernant le changement d’usage d’un logement. Cette évolution devrait permettre aux autorités de détecter plus facilement les locations illégales et de sanctionner les contrevenants avec davantage de sévérité. Le doublement des amendes, qui passent de 50 000 à 100 000 euros par habitation, constitue un signal fort adressé aux propriétaires peu scrupuleux. En renforçant ainsi les contrôles et en alourdissant les pénalités, la municipalité espère récupérer un nombre important d’appartements actuellement utilisés à des fins touristiques et les remettre sur le marché de l’investissement locatif traditionnel. Cette mesure devrait contribuer à apaiser les tensions sur le secteur de l’immobilier parisien, marqué par une pénurie de logements et une hausse des loyers. À retenir Face à la tension sur le marché immobilier parisien, la ville durcit ses règles concernant les locations touristiques. De nouvelles mesures, comme la limitation de la durée de location et le renforcement des contrôles, visent à récupérer des logements pour l’habitation principale et à réduire les nuisances liées au tourisme de masse.