Ces dernières années, de nombreux Diagnostics de Performance Énergétique inexacts ont été identifiés. Or, un DPE incorrect peut avoir un impact direct sur le loyer ou le prix de vente d’un bien immobilier, celui des logements considérés comme des passoires thermiques étant fréquemment négociés à la baisse. Pour ceux qui soupçonnent une anomalie, quelques règles facilitent l’identification d’un diagnostic non conforme. Les différentes catégories de DPE inexacts ou falsifiés Les anomalies sur le DPE peuvent prendre différentes formes, en raison d’une erreur ou d’une falsification. Beaucoup contiennent des informations faussées par inadvertance. Mais il existe également de nombreux diagnostics dits « de complaisance », établis juste avant une éventuelle dégradation de la note énergétique. L’objectif est d’éviter une classification défavorable qui donnerait un pouvoir de négociation plus important au locataire ou à l’acquéreur. Enfin, on trouve des DPE falsifiés, par des manipulations réalisées par le propriétaire ou de diagnostics confiés à des entreprises non agréées, parfois même sans la visite effective d’un professionnel sur les lieux. Dans tous les cas, ces documents ne sont pas conformes aux normes en vigueur. Comment contrôler la validité d’un DPE ? Pour s’assurer de la fiabilité d’un DPE et vérifier qu’il reflète fidèlement la performance énergétique d’un bien, plusieurs démarches peuvent être entreprises. Le plus simple est d’examiner les factures d’électricité pour détecter une consommation anormalement élevée, ce qui pourrait indiquer un système de chauffage inefficace ou une isolation défaillante. Par ailleurs, l’état des murs et la présence de double vitrage aux fenêtres et baies doivent être contrôlés, car ces éléments jouent un rôle essentiel dans la consommation d’énergie et le confort thermique à l’intérieur. Il est également important de vérifier que le système de chauffage ne fonctionne ni au fioul ni au gaz, qui sont des sources souvent moins vertueuses d’un point de vue écologique. Pour les appartements, comparer le classement énergétique du logement avec celui de biens similaires au sein de la même copropriété peut être révélateur. Le document lui-même doit posséder un numéro d’identification unique. Celui-ci peut être consulté sur le site de l’ADEME pour s’assurer que le diagnostiqueur est agréé et que les données mentionnées sur le DPE sont conformes à celles figurant dans la base de données officielle. Des informations complémentaires peuvent être obtenues en contactant le syndicat de copropriété ou en utilisant des plateformes en ligne, qui répertorient les DPE enregistrés. Enfin, il est essentiel de contrôler que les détails du diagnostic, tels que le nombre de fenêtres, la superficie, l’année de construction, l’orientation géographique et le type de chauffage, correspondent bien à la réalité du bien. Si ces vérifications révèlent des incohérences ou des anomalies, il est fortement recommandé de faire établir un nouveau DPE. Pour éviter tout problème, il convient de s’assurer que le professionnel choisi est dûment agréé et dispose des compétences nécessaires pour fournir un diagnostic sérieux et conforme aux normes en vigueur. A retenir De nombreux DPE se révèlent inexacts, que ce soit par erreur ou par fraude. Ces erreurs peuvent prendre différentes formes : falsifications de données, diagnostics effectués sans visite des lieux, ou par des professionnels non agréés. Pour s’assurer de la fiabilité d’un DPE, il est essentiel de comparer les informations du document avec la réalité du bien, de vérifier l’identité du diagnostiqueur et de consulter des bases de données publiques pour confronter les résultats.