Dans un récent article, le quotidien spécialisé Les Échos dresse un état des lieux de la tension locative en France. Globalement, cet indicateur a augmenté entre 2023 et 2024. Pour cette année 2025 qui débute, la situation devrait se tendre encore plus, notamment à cause de la désaffection des investisseurs. Les investisseurs s’intéressent moins à l’achat d’un bien à vocation locative De multiples facteurs pèsent sur la concrétisation des projets d’investissement locatif. En premier lieu, la fin du dispositif Pinel et de l’abattement fiscal qui l’accompagne rend bien moins intéressant l’achat d’un bien immobilier neuf. Ensuite, de nombreux logements considérés comme des passoires thermiques sont désormais exclus du marché locatif. Les aides disponibles telles que MaPrimeRénov' ne suffisent pas à convaincre les acquéreurs potentiels à entreprendre de coûteux travaux de rénovation. Il faut enfin savoir que la baisse des taux d’intérêt n’est pas encore assez marquée pour redonner un pouvoir d’achat immobilier adéquat à de nombreux candidats à l’accession à la propriété. Des loyers qui ont peu augmenté, mais la garantie de trouver des locataires En 2023, la tension locative s’élevait en moyenne à 3,35. Cela signifie que pour un bien à louer, il y a 3,35 candidats. Pour l’année qui vient de se terminer, cet indice a grimpé à 4,8, traduisant une situation plus problématique pour les locataires. A contrario, cette tendance favorise les propriétaires, en diminuant le risque de vacance locative. Néanmoins, il existe une disparité nette entre les villes françaises. Pour optimiser la rentabilité d’un bien en location, le choix de l’agglomération est donc primordial. Là où la tension locative est forte, le rendement est meilleur. Lyon à la tête des villes à la plus forte tension locative Contrairement à ce que de nombreux investisseurs pensent, la plus forte tension locative n’est pas observée dans la Ville Lumière et sa région, mais dans l’agglomération lyonnaise. La capitale des Gaules enregistre ainsi un ratio de 12,97 entre les demandeurs et les loueurs. Ce ratio correspond à presque trois fois la moyenne nationale. En deuxième place se situe Rennes, où la tension s’affiche à 11,03. Paris n’apparaît qu’au troisième rang, avec un indice de 10,07. Selon les experts, Un assouplissement des règles qui encadre la mise en location est nécessaire pour détendre le marché locatif. À retenir La tension locative continue d’augmenter en France. La moyenne en 2024 s’est établie à 4,8. Lyon est la ville à la plus forte tension locative. Paris est à la troisième place des villes les plus tendues.