L’année 2024 s’annonce complexe pour le marché immobilier en France, avec un volume de transactions qui devrait rester en dessous des 800 000 ventes. Bien que les Français soient toujours attachés à la pierre, plusieurs facteurs freinent leur envie d’investir dans l’immobilier. Parmi ceux-ci figurent l’incertitude politique et économique, la fluctuation des taux de crédit et l’évolution des exigences en matière de performances énergétiques. Le rôle décisif des taux d’intérêt L’évolution des taux d’intérêt des crédits immobiliers constitue un facteur déterminant pour de nombreux ménages. Les fluctuations, même minimes, peuvent représenter des économies considérables sur le long terme. Selon une récente étude, près de 30 % des Français attendent que les taux redescendent sous les 2 % pour se lancer dans une acquisition immobilière. Néanmoins, cette perspective parait encore lointaine, puisque le taux moyen en août 2024 était de 3,62 %. Bien qu’ils tablent sur une légère inflexion des taux d’ici la fin de l’année, les acheteurs préfèrent différer leur projet, espérant des conditions plus avantageuses. Quoi qu’il en soit, une partie non négligeable des futurs acquéreurs semble déjà prête à franchir le pas. En effet, près d’un quart des sondés (23 %) envisagent de réaliser un investissement immobilier dans un avenir proche, motivés en grande partie par la récente baisse des taux d’intérêt. Ce contexte pourrait bien insuffler un léger dynamisme au marché, désormais soutenu par un environnement financier plus favorable. Les ménages sont ainsi incités à étudier attentivement les opportunités qui se présentent, en particulier en matière de prêt immobilier. Des concessions sur les normes énergétiques Les préoccupations liées aux performances énergétiques des logements restent un enjeu central pour les acheteurs. Important Néanmoins, pour bénéficier de prix plus attractifs, certains seraient prêts à investir dans des biens plus énergivores, classés F ou G au DPE. Cela témoigne d’une volonté de faire des compromis, surtout dans un contexte où les prix de vente élevés poussent les acquéreurs à revoir leurs exigences. La rénovation des logements énergivores est également envisagée par une partie des acheteurs, notamment ceux disposant de ressources financières suffisantes pour entreprendre des travaux. Quant aux ménages modestes, ils peuvent se tourner vers les aides publiques, bien que celles-ci soient parfois difficiles à mobiliser en raison de la complexité des dispositifs. La problématique du logement étudiant Le marché des résidences étudiantes reste également sous tension. Une majorité de Français juge les loyers excessivement élevés et considère que l’accès au logement devient de plus en plus compliqué. Dans ce contexte, la question des aides publiques refait surface, 60 % des personnes interrogées estimant que les mesures gouvernementales en faveur du logement étudiant se révèlent insuffisantes. Face à ces difficultés, de nombreuses familles peinent à loger leurs enfants étudiants, soulignant ainsi l’urgence d’une intervention plus soutenue des pouvoirs publics. À retenir Malgré l’incertitude économique, la baisse des taux d’intérêt devrait inciter certains ménages à se lancer dans une acquisition immobilière. Les acheteurs sont prêts à faire des concessions sur les performances énergétiques pour obtenir des prix plus abordables. L’accès aux logements étudiants demeure complexe, avec des loyers élevés et un manque d’aides publiques adéquates.