Les personnes (fratrie, groupe d’amis, etc.) qui souhaitent faire l’achat d’une propriété immobilière ensemble peuvent recourir à deux méthodes distinctes. Toutefois, ce type de projet peut être complexe à gérer, avant, pendant et après la transaction. Voilà pourquoi les associés devront bien le préparer et étudier soigneusement les risques potentiels liés à l’opération. L’achat en indivision ou la Société civile immobilière L’achat en indivision constitue la première alternative à envisager pour un projet d’acquisition immobilière en groupe. Conformément au statut juridique par défaut de ce type de transaction, cette méthode permettra à toutes les personnes qui investissent d’être propriétaires du bien. Ce dernier sera en effet partagé de manière parfaitement équitable entre les parties. La deuxième option est la création d’une Société civile immobilière (SCI). Cette démarche facilitera l’accès à un prêt immobilier auprès d’une banque, le crédit étant souscrit au nom de la SCI. Tous les associés seront propriétaires du bien, mais la portion détenue par chacun sera calculée au prorata des parts qu’il possède au sein de la société. Comme pour toute transaction immobilière, ces deux options requièrent l’intervention d’un notaire. Le budget devra de ce fait tenir compte de sa rémunération et des différents frais dont il faudra s’acquitter. Bien évaluer les risques Que le groupe choisisse l’achat en indivision ou la SCI, il existe toujours des risques qu’il faudra étudier et gérer. Le premier écueil qui peut se dresser en travers du projet est l’acceptation de la demande d’emprunt par les banques. Ces dernières seront en effet plus enclines à financer un couple, une entreprise ou une personne seule. Elles appliquent par ailleurs des taux plus élevés pour les souscriptions en groupe. Par ailleurs, toutes les parties doivent se mettre d’accord sur toutes les décisions à prendre concernant l’opération. Pour une acquisition en indivision, l’unanimité est requise. De plus, d’après l’article 815 du Code civil, chacun est libre de quitter le groupe et de céder sa part quand bon lui semble. Et en cas de décès, elle reviendra à ses héritiers. Dans le cas d’une SCI, les statuts peuvent aider à contourner les soucis liés à l’indivision. Mais sa mise en place peut être coûteuse (entre 300 et 2000 €). À retenir L’acquisition d’un bien immobilier en groupe (famille ou amis) nécessite des solutions qui conviennent à tous. Les meilleures options sont l’achat en indivision et le montage d’une SCI. La délicatesse de l’opération implique une étude sérieuse des risques et des contraintes. La SCI permet d’éviter certains problèmes liés à l’indivision, mais peut coûter cher à mettre en place.