Après une année 2023 marquée par un déclin des transactions immobilières, de nombreux analystes anticipent un réalignement des prix pour 2024. Autrefois réticents, les vendeurs commencent à accepter cette réalité, mais certains maintiennent des tarifs hors norme face aux conditions actuelles. Cela se traduit par de fortes disparités avec des écarts de négociation atteignant près de 10 % dans certaines villes et à peine 1 % dans d’autres. En collaboration avec Yanport, spécialiste de la data immobilière, Le Figaro a dressé un classement des 100 villes ayant le plus d’annonces sur son portail immobilier où les rabais sont les plus élevés. Menton : en tête des villes avec de fortes marges de négociation L’enquête révèle que le taux moyen de négociation en France a atteint 6,59 %, dépassant la norme traditionnelle de 5 %. Ce chiffre corrobore les observations d’un autre professionnel du secteur, selon lesquelles la moitié des propriétaires seraient prêts à consentir des réductions pour concrétiser une vente rapidement. ImportantParmi les villes où les candidats à la propriété peuvent obtenir des décotes importantes, Menton arrive en tête avec une marge de négociation de 9,09 %. Elle est suivie de Tourcoing (8,25 %), Agde (7,57 %), Cormeilles-en-Parisis (7,19 %) et Sanary-sur-Mer (7,13 %). Celles-ci partagent un profil commun : ce sont des villes moyennes qui profitent du dynamisme des grandes métropoles voisines. Après une forte hausse des prix immobiliers durant la période post-COVID, les acheteurs privilégient désormais les biens traditionnels, suite à un ralentissement observé dans ces villes. En conséquence, ces dernières, qui ont connu une flambée soudaine des prix, sont également celles où les acquéreurs exigent les remises les plus importantes. Les biens en région parisienne se négocient moins En revanche, c’est dans les villes où les prix des biens immobiliers sont élevés que les acquéreurs ont du mal à négocier. Sans surprise, les vendeurs à Paris et en petite couronne sont un peu plus durs en affaires. Dans ces secteurs, le taux de négociation est inférieur à 2 %. Il existe néanmoins des villes en province où la marge de négociation demeure très faible (entre 2 % et 3 %) comme Bordeaux, qui a vu ses prix se stabiliser plus rapidement après une période de forte hausse. Des métropoles comme Nice ou Lille illustrent bien le fait que les propriétaires dans les grandes villes sont généralement moins enclins à négocier le prix de leur bien immobilier que leurs homologues résidant dans des communes de taille moyenne. À retenir Alors que les ventes immobilières ont dégringolé en 2023, certains analystes s’attendent à un ajustement des prix pour 2024. En effet, la marge de négociation moyenne est remontée à 6,6 %, alors que ce chiffre avoisinait traditionnellement les 5 %. Les acheteurs ont plus de chance d’obtenir des remises importantes dans la ville de Menton (avec une marge de négociation de 9,09 %) Au contraire, ils auront plus de mal dans la région parisienne (moins de 2 %).