En France, un nombre croissant de jeunes adultes fait le choix de retourner vivre dans le domicile familial. Ce phénomène de plus en plus fréquent est connu sous le nom de « Tanguy ». Loin d’être anodine, cette situation masque en réalité des difficultés économiques grandissantes, notamment en matière d’accès au logement. Pourquoi les jeunes actifs peinent-ils à quitter le nid ? ImportantLa hausse des prix des loyers, couplée à une pénurie de logements décents et accessibles, contraint de nombreux jeunes actifs à rester chez leurs parents. Entre 2013 et 2020, ce ne sont pas moins de 250 000 jeunes adultes qui ont fait le choix de revenir au domicile familial, selon la Fondation Abbé Pierre. Ce phénomène met en évidence les carences des politiques publiques en matière de logement abordable pour les jeunes. Face à l’urgence de la situation, la fondation appelle à des mesures plus volontaristes, notamment à destination des jeunes en situation de précarité. L’augmentation annoncée des loyers des logements du CROUS, bien que destinée à financer la rénovation du parc immobilier, risque d’aggraver encore les difficultés des étudiants les plus fragiles. Pour ces derniers, même une hausse de quelques euros par mois peut représenter un poids important sur leur budget déjà serré. La crise du logement constitue un enjeu majeur pour la société française, touchant particulièrement les jeunes générations. Des solutions structurelles et pérennes sont nécessaires pour garantir à tous un accès au logement décent et abordable, condition indispensable à l’émancipation individuelle et à la cohésion sociale. APL : un soutien insuffisant face à l’envolée des prix Censée aider les ménages modestes à financer leurs loyers, l’aide personnalisée au logement (APL) s’avère parfois insuffisante face à la flambée des prix. En effet, le montant de l’APL est calculé en fonction des revenus du locataire et du prix du loyer, mais il ne prend pas toujours en compte la réalité du marché immobilier, particulièrement tendu dans les grandes villes. De plus, la simulation d’APL, outil mis à disposition des locataires pour estimer le montant de l’aide à laquelle ils peuvent prétendre, n’affiche pas un niveau optimal de fiabilité. Des écarts importants peuvent être observés entre le montant simulé et l’aide réellement versée, ce qui peut engendrer des difficultés financières pour les bénéficiaires. À retenir Un nombre croissant de jeunes adultes se voit contraint de revenir vivre chez leurs parents. Cette situation est due à la flambée des loyers et à la pénurie de logements décents. La crise du logement met en évidence les lacunes des politiques publiques. Des solutions pérennes sont indispensables pour faciliter l’accès au logement. L’APL s’avère souvent insuffisante face à l’envolée des prix, exacerbant les difficultés des jeunes locataires.