Malgré une légère réduction des taux d’intérêt, le marché immobilier français continue de s’essouffler. Selon la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), les prix devraient poursuivre leur baisse en 2024, avec une dépréciation anticipée de 5 % à 7 % sur le reste de l’année. Cette tendance, qui s’observe déjà depuis plusieurs mois, s’explique par plusieurs facteurs, dont le durcissement des conditions d’accès au crédit et la faiblesse du pouvoir d’achat des ménages. Un pouvoir d’achat immobilier en berne L’augmentation des taux en 2022 et 2023 a eu un impact direct sur le pouvoir d’achat immobilier des acquéreurs. En effet, les intérêts associés aux prêts ont considérablement progressé, réduisant ainsi la capacité d’emprunt des ménages. Par conséquent, la production de crédits immo s'est effondrée de 67 % entre mai 2022 et mars 2024, enregistrant une chute de 26,6 milliards d'euros à 8,7 milliards d'euros. Cette situation, couplée à l’inflation, fragilise donc l’accès à la propriété pour de nombreux Français. Un marché immobilier atone Important Le ralentissement du marché immobilier se traduit par une chute significative du nombre de transactions. En 2023, le nombre de ventes immobilières a dégringolé de 23 % par rapport à 2022, pour atteindre environ 870 000 transactions. Cette tendance devrait se poursuivre en 2024, avec un nombre de ventes annuel estimé autour de 800 000. Vers une baisse des prix salvatrice ? Face à l’atonie du marché, La Fnaim préconise une baisse des prix immobiliers pour relancer la demande. Selon le syndicat, Cette dévaluation est indispensable pour redonner du pouvoir d’achat aux ménages et redynamiser le secteur. Elle rajoute que Cette hypothèse dépendra des prochaines mesures adoptées par la BCE sur les taux directeurs ». L’avenir du marché immobilier français reste donc incertain. L'abaissement des prix est attendu, mais son impact réel et sa durée sont difficiles à prévoir. À retenir Le marché immobilier français périclite depuis plusieurs mois, malgré la baisse des prix qui devrait se poursuivre sur le reste de l’année. Cette tendance s'explique par le durcissement des conditions d'accès au crédit et la chute du pouvoir d'achat immobilier des ménages. Le ralentissement du marché se traduit par un déclin significatif du volume de transactions. La Fédération nationale de l’immobilier préconise de maintenir la baisse des coûts pour relancer la demande, cependant l'avenir du marché demeure incertain.