Le Plan épargne logement (PEL) a longtemps été considéré comme un placement incontournable pour financer un projet immobilier. Cependant, ces dernières années, il a vu sa popularité s’éroder face à la concurrence d’autres livrets d’épargne et à la baisse des taux d’intérêt. Néanmoins, le contexte actuel de remontée des taux pourrait bien relancer l’attractivité de ce produit. Une popularité érodée par la conjoncture Initialement conçu pour accompagner les Français dans leurs projets immobiliers, le PEL a vu sa popularité décliner ces dernières années. En effet, le nombre de souscriptions a chuté de manière drastique, passant de 15 millions en 2016 à 9,9 millions en 2023. Cette même année a enregistré une légère reprise des ouvertures de ce plan, avec 1,1 million de nouveaux comptes créés, contre 700 000 en 2022. Cette évolution s’explique principalement par l’émergence de produits d’épargne alternatifs, tels que le Livret A et le Livret d’épargne populaire (LEP), offrant une plus grande flexibilité et, dans certains cas, une rémunération plus attractive. Par ailleurs, la baisse historique des taux d’intérêt des crédits immobiliers, entre 2015 et 2022, a poussé les ménages à privilégier d’autres solutions de financement plutôt que les PEL, traditionnellement associés à des prêts immobiliers à taux avantageux. Le PEL retrouve ses lettres de noblesse ImportantLe PEL pourrait ainsi retrouver son rôle initial de soutien au financement immobilier. Les conditions de prêt attachées aux PEL, souvent délaissées lors des périodes de taux bas, deviennent aujourd’hui plus compétitives. Par exemple, un PEL ouvert en 2023 permettrait de bénéficier d’un taux de 3,2 %, comparativement aux 3,8 % proposés en moyenne par les banques pour les crédits immobiliers. Bien que subtile, cette différence pourrait inciter les détenteurs de PEL à envisager cette option pour financer leur acquisition immobilière. Les comptes ouverts entre 2016 et 2020, avec des taux d’emprunt encore plus bas, autour de 2,20 %, sont particulièrement avantagés. Pour ces épargnants, il devient judicieux de conserver leur placement et d’exploiter ces conditions favorables dans un marché où les taux actuels flirtent avec les 4 %. Toutefois, cette embellie ne devrait profiter qu’à une fraction de la population. Selon les données de la Banque de France, environ 51 % des PEL ont une ancienneté comprise entre un et dix ans, ce qui signifie qu’une partie des épargnants peut effectivement bénéficier de ces conditions attractives pour leurs projets immobiliers. À retenir Boudé ces dernières années, le Plan épargne logement connaît actuellement un regain de popularité. Ce retour en grâce s’inscrit dans un contexte de hausse des taux d’intérêt. Autrefois relégué au second plan, le PEL offre désormais des opportunités intéressantes pour les épargnants avertis.