Soumise à une pression fiscale accrue et à un cadre réglementaire de plus en plus contraignant, la rentabilité des investissements locatifs est continuellement remise en question. Toutefois, certaines villes présentent toujours des rémunérations particulièrement attractives, permettant à des propriétaires de maintenir un rendement brut supérieur à 10 % par an. L’attractivité des villes moyennes pour les investisseurs En dépit d’un environnement économique défavorable pour les propriétaires bailleurs, certaines villes conservent un attrait certain pour l’investissement locatif. C’est notamment le cas de Saint-Quentin dans l’Aisne, qui affiche une rentabilité de l’ordre de 12,8 %. Avec un prix d’acquisition au mètre carré inférieur à 1 000 euros et un loyer mensuel moyen de 11,2 euros par mètre carré, cette commune se positionne comme une destination privilégiée pour les investisseurs. Cette dynamique se retrouve dans d’autres localités, comme Mulhouse. Tirant parti de sa proximité des frontières suisse et allemande, cette ville offre un marché immobilier attractif avec un coût moyen du mètre carré de 1 298 euros et une performance annuelle de 12 %. Toutefois, une progression des prix de l’immobilier ancien est à noter depuis le début de l’année, ce qui laisse entrevoir une possible appréciation future de la valeur des biens. En revanche, Belfort présente des caractéristiques moins favorables. Bien que le profit moyen atteigne 11,6 %, la ville enregistre un recul continu des prix de l’immobilier, avec une diminution de -6 % en 2024 et une chute de -10,8 % sur trois ans. Des marchés immobiliers à faibles coûts d’entrée Ces villes présentent un dénominateur commun : des prix d’acquisition immobilière particulièrement attractifs, inférieurs à 1 700 euros par mètre carré, nettement en dessous de la moyenne nationale (3 065 euros par mètre carré). Cette accessibilité permet aux investisseurs d’escompter des revenus plus élevés, du fait de l’écart entre les prix d’acquisition et les loyers pratiqués. Toutefois, cette rentabilité sur le papier doit être nuancée par la réalité des indicateurs économiques locaux. Si Saint-Quentin, Mulhouse ou Belfort promettent des performances alléchantes, leur contexte démographique en léger recul et leur taux de chômage supérieur à la moyenne nationale peuvent impacter la demande locative à long terme et générer des risques liés aux impayés. Les zones périphériques des grandes agglomérations, notamment celles situées autour de Grenoble, Lyon et Bordeaux, présentent des rendements locatifs intéressants. Ainsi, des localités comme Échirolles, Saint-Martin-d’Hères, Vaulx-en-Velin et Pessac, bénéficiant de la proximité d’universités et de pôles économiques, affichent des rémunérations allant de 6 % à 8 %, soutenus par une demande locative dynamique. Pour autant, une simulation de prêt immobilier qui permet d’avoir une idée précise de la capacité d’emprunt est indispensable pour évaluer la rentabilité nette d’un investissement dans ces territoires. À retenir Certaines villes continuent de présenter des rendements locatifs attractifs malgré un contexte économique difficile. Saint-Quentin, Mulhouse et Belfort offrent des rendements bruts supérieurs à 10 %, avec des prix d’acquisition inférieurs à la moyenne nationale. Cependant, des facteurs comme la démographie en déclin et des taux de chômage élevés peuvent affecter la demande locative à long terme. Les zones périphériques de grandes agglomérations, comme celles autour de Grenoble et Lyon, promettent aussi des rendements intéressants entre 6 % et 8 %.