Le marché immobilier montre des signaux d’alarme inquiétants. Comme lors de chaque crise, les professionnels du secteur demandent l’intervention des pouvoirs publics afin de relancer l’activité. Cependant, certains estiment qu’un nouveau soutien public n’est pas nécessaire et qu’une approche de non-intervention pourrait être plus efficace. Les professionnels réclamaient une action décisive Tout le monde attendait avec impatience l’annonce du Conseil national de la refondation (CNR) sur le logement, qui devait dévoiler des mesures percutantes pour soutenir le logement. Pour rappel, les conclusions de cette instance, mise en place le 28 novembre 2022, avaient été reportées à plusieurs reprises, ce qui a agacé profondément les professionnels du secteur. L’urgence d’une action décisive était alors réclamée par toute la chaîne immobilière. Selon les représentants de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), « le secteur de la promotion immobilière est actuellement en situation d’urgence, tandis que le marché de la revente est également en crise, avec une activité résidentielle en chute constante qui devrait passer sous le seuil du million de transactions d’ici la fin de l’année ». Le plan logement du gouvernement laisse les professionnels sur leur faim Dans une annonce très attendue, le gouvernement a présenté le 4 juin dernier son plan logement visant à résoudre la crise qui sévit depuis plusieurs mois dans ce secteur stratégique de l’économie. Pourtant, au lieu des mesures chocs espérées par les professionnels de l’immobilier, le plan a été accueilli avec une déception généralisée. En effet, ces derniers s'étaient préparés à des mesures audacieuses pour relancer un marché en berne. Finalement, les annonces de l’exécutif n’ont guère été à la hauteur des attentes. Celles-ci portent notamment sur : La disparition du dispositif Pinel au profit du logement locatif intermédiaire ; La reconduction du PTZ jusqu’en 2027, avec l’exclusion des maisons individuelles ; La facilitation d’accès à MaPrimeRenov' ; L’appui aux fonds friche… ImportantLes professionnels regrettent ainsi le fait que ce plan faisait l’impasse sur de nombreux sujets pourtant essentiels, tels que la mise en place d’un nouveau dispositif visant à remplacer le Pinel, l’amélioration du statut de bailleur privé ou encore l’encadrement des prix du foncier. Auparavant, dans une unanimité surprenante, les acteurs de l’immobilier, y compris les notaires, ont cherché à alerter les pouvoirs publics, dont l’action était jugée indigne face à la gravité de la crise. Ces derniers se sont plaints de ne pas avoir été écoutés, même s’ils étaient entendus. Les propos du ministre délégué chargé de la Ville et du Logement, Olivier Klein, Évoquant une bombe sociale imminente si rien n’est fait dès maintenant pour le logement avaient néanmoins redonné un peu d’espoir aux professionnels. Olivier Klein A retenir Le secteur immobilier est en crise et demande une intervention des pouvoirs publics pour stimuler le marché. Cependant, certains estiment qu’une approche de non-intervention pourrait être plus efficace. Malgré les attentes, les mesures annoncées par le gouvernement ne répondent pas aux besoins et déçoivent les professionnels.