Dans un contexte où acheteurs et vendeurs adoptent une attitude attentiste, le marché immobilier traverse une période de ralentissement. Bien que les acquéreurs anticipent une baisse des prix, cela ne s’est pas encore concrétisé. Hausse des marges de négociation liée aux taux de crédit Le taux de crédit immobilier a amorcé sa remontée depuis quelques années maintenant, ce qui a considérablement réduit la capacité d’emprunt des acquéreurs potentiels. Cette situation a eu pour conséquence d’augmenter les marges de négociations. Depuis le début de cette année, c’est le cas dans 87 % des agences du réseau l’Adresse, contre 71 % l’année précédente. Pour rappel, le taux immobilier a déjà connu deux hausses cette année, passant d’abord de 2 % à 3 %, puis récemment à 4 %. Désormais, la capacité d’emprunt des ménages a diminué à 227 678 euros. Des baisses de prix insuffisantes ImportantLes marges de négociation vont jusqu’à 15 % du prix affiché pour certains biens, mais les vendeurs peinent à accepter ces réductions. Cela entraîne des délais de vente plus longs, car les acheteurs négocient systématiquement, parfois même avant de visiter le bien. Les maisons de qualité sans travaux ne sont que peu négociées, étant donné la forte demande et l’offre limitée. Impact du DPE et de l’audit énergétique Au premier semestre 2023, plus de 20 % des agences l’Adresse ont enregistré une hausse des mises en vente de biens notés F ou G en termes de performance énergétique (DPE), en lien avec la loi Climat & résilience interdisant la location de ces biens considérés comme énergivores. Le critère de performance énergétique est désormais crucial pour la vente d’un appartement, avec 91,5 % des agences indiquant que les acheteurs y sont plus attentifs. ImportantDepuis avril 2023, un audit énergétique est obligatoire pour les maisons notées F ou G, ce qui peut influencer les négociations, avec des baisses de prix allant jusqu’à 20 % dans certaines régions. Taux d’usure moins contraignants Depuis la révision mensuelle des taux d’usure en février 2023, plus de la moitié des agences interrogées ont connu des compromis de vente cassés en raison de refus de prêt, pour moins d’un dossier sur 10 en moyenne. Les refus sont désormais liés à d’autres facteurs, tels qu’un taux d’endettement trop élevé ou un projet jugé risqué par les banques. Perspectives pour la fin de l’année Pour le second semestre 2023, 80 % des agences du réseau l’Adresse anticipent une baisse des prix, tandis que 20 % prévoient une stabilité. Les prix pourraient reculer de 10 % sur l’ensemble de l’année, avec des variations selon les biens et les régions. A retenir Le marché immobilier fait face à un ralentissement malgré une hausse des marges de négociation allant jusqu’à 15 %. La remontée des taux de crédit a impacté la capacité d’emprunt des acquéreurs, contribuant à l’augmentation des marges de négociation. La baisse de prix demandée par les acheteurs tarde à se concrétiser.