Les prix moyens du mètre carré en France ont globalement stagné au cours de l’année passée. Cependant, certaines villes particulièrement attractives ont connu une chute allant jusqu’à -8 %. Cette baisse s’explique en partie par la remontée des taux d’intérêt sur une période prolongée, qui a eu un impact sur le marché immobilier. Des transactions en baisse malgré une offre abondante Le nombre de transactions dans l’ancien a fortement diminué, avec une contraction mensuelle moyenne de -5 % depuis août 2022, atteignant -12,6 % à fin mai 2023, d’après les notaires. Les villes les plus touchées sont Lyon (-8,4 %) et Bordeaux (-7,3 %), qui avaient connu une période faste. Toutefois, cette baisse a offert aux acquéreurs plus de latitude pour négocier avec les vendeurs. ImportantCette situation avantageuse pour les ménages en quête de biens immobiliers leur permet de disposer de plus de choix. La concurrence entre acheteurs étant moins intense, ils peuvent prendre le temps de comparer les biens disponibles sur le marché. Par exemple, à Angers, le nombre de mandats a doublé en un an. Le réseau haut de gamme Espaces Atypiques constate une augmentation de +23 % des logements à vendre à l’échelle du pays et de +15 % en Île-de-France. Cette hausse résulte principalement des mandats signés avant la contraction du marché. Cependant, certains propriétaires hésitent encore à réajuster leurs prix pour s’adapter à cette nouvelle réalité. Des baisses localisées Les baisses de prix touchent principalement les villes où ceux-ci avaient fortement augmenté ces dernières années. Ainsi, Lyon et Bordeaux ont connu des hausses significatives sur une décennie, et leur ajustement actuel est en partie lié à la remontée des taux du crédit immobilier, qui affecte surtout les primo-accédants. Les replis constatés à Rennes et Nantes sont moins prononcés et s’étendent sur une période plus courte, ce qui limite leur impact. Le luxe résiste Cependant, certaines régions comme la Côte d’Azur et quelques arrondissements parisiens font de la résistance. Les quartiers prestigieux de Paris, tels que les 6e, 8e, 16e et 4e arrondissements, continuent d’attirer une clientèle aisée, moins sensible aux contraintes du crédit. Ces quartiers, tout comme certaines villes de la Côte d’Azur, bénéficient également de l’intérêt des investisseurs étrangers, représentant près de 25 % des acheteurs dans ces zones. En somme, le marché immobilier en France affiche des variations locales significatives, avec des baisses de prix dans certaines villes attractives, offrant ainsi aux acquéreurs des opportunités de négociation intéressantes. Cependant, plusieurs régions « haut de gamme » continuent de résister à cette tendance baissière, profitant d’une demande solide et d’une clientèle internationale. À retenir Le marché immobilier en France connaît des baisses de prix dans certaines villes attractives, avec une chute allant jusqu’à -8 %. Cette correction s’explique en partie par la remontée des taux d’intérêt, ce qui entraîne une augmentation de l’offre de biens à vendre. Les quartiers prestigieux de Paris et certaines régions telles que la Côte d’Azur résistent à cette tendance baissière grâce à l’afflux d’investisseurs étrangers.