La Fédération des promoteurs immobiliers revient sur la demande des logements neufs dans son bilan 2017. Un bilan positif qui cache pourtant quelques écueils. Même si les mises en chantier sont en hausse, les prix des biens neufs restent trop élevés pour les ménages… Dans son observatoire de l’immobilier, la FPI indique que les prix dans le neuf ont faiblement progressé l’année dernière (+1,8% entre 2016 et 2017). Dans le détail, les prix en Ile-de-France n’ont augmenté que de 0,3% et c’est en province que la hausse est la plus marquée de +2,6%. La hausse des prix est faible mais leur niveau est trop élevé. Alexandra François-Cuxac, Présidente de la FPI. Un phénomène qui pénalise la demande des ménages. Un prix moyen de 4 188 euros/m² En février 2018, les prix moyens des logements neufs s’établissaient à 4 188 euros du m² contre 3 579 euros du m² dans l’ancien, selon le dernier baromètre LPI-SeLoger. Pour les appartements, la moyenne grimpe à 4 831 euros du m². Pour les maisons, elle s’établit à 2 609 euros/m². Des mises en vente en hausse La FPI indique que les mises en vente sont en hausse par rapport à 2016. Toutefois, le niveau est inférieur à celui observé en 2011. 117 129 mises en vente en 2011 contre 112 267 en 2017. C’est tout de même mieux qu’en 2016 (107 280 mises en vente). Même si les indicateurs progressent, l’offre reste insuffisante (et trop chère) par rapport à la demande. En un an, les réservations de biens neufs ont augmenté de près de 6% L’année dernière, 158 000 biens ont été réservés. C’est un chiffre historique sur les 10 dernières années. C’est 5,9% de plus qu’en 2016 avec un peu moins de 150 000 réservations. Un bilan positif qu’il faut tempérer puisqu’il est difficile de contenir les prix des biens notamment en raison des coûts de production, estime la Présidente de la FPI. Si en 2017, 501 200 permis de construire ont été accordés selon les chiffres du Gouvernement, les ventes auprès des ménages ont stagné. Les promoteurs ont observé une accélération de leurs ventes auprès des bailleurs sociaux mais les ventes auprès des ménages privés moins importantes Alexandra François-Cuxac au micro de Bfm Business. Il est indispensable que la hausse des prix soit contenue car au-delà d’un certain niveau, on peut comprendre que les Français ne puissent plus acheter La faiblesse des taux immobiliers n’absorbant plus la hausse des prix. De plus, la remontée des taux bancaires semble aujourd’hui certaine. Pas de panique, elle sera limitée et progressive si elle a lieu Maël Bernier, Directrice de la communication de Meilleurtaux. Des dispositifs pour aider les acquéreurs qui achètent dans le neuf Côté crédit immobilier, les biens neufs sont certes plus chers que les biens dans l’ancien, mais les frais de notaire sont réduits (parfois même offerts par les promoteurs). Un coup de pouce pour les acheteurs. Les acquisitions dans le neuf peuvent également bénéficier du prêt à taux zéro si elles concernent un premier achat ou du dispositif de défiscalisation loi Pinel si elles concernent un investissement locatif. Le PTZ permet d’emprunter jusqu’à 40% du montant de l’opération en zones A et B1 et jusqu’à 20% en zones B2 et C. Son montant est plafonné et dépend de la composition du foyer et de ses revenus.