L’immobilier locatif est devenu en quelques temps le placement préféré des Français. Jamais le coût du crédit n’a été aussi abordable. Grâce à des taux immobiliers très bas et la loi Pinel reconduite pour 2017, les dispositifs mis en place favorisent inévitablement l’essor du secteur de l’immobilier. Dans le marché du logement en 2016, l’investissement locatif a déjà séduit énormément les investisseurs. Les taux d’intérêt immobiliers ont atteint des records inégalés de l’ordre de 0,90 % sur 15 ans ou de 1,08 % sur 20 ans. Les acquisitions dans le logement ancien ont augmenté à plus de 860 000 opérations (+ 7 %), tandis que celles du logement neuf tournent autour de 130 000 opérations (+ 15 %). Les SCPI ont conclu à peu près 6 milliards de collecte brute (+ 20 %). De précieux indicateurs pour l’année 2017 En l’espace de dix ans, plus de 2,6 millions de logements sont vacants, la progression étant de 73 %. Du point de vue de la rentabilité, c’est plutôt une forte baisse. En effet, depuis les années 2000, on note un écart croissant entre la courbe des prix et celle des loyers. À titre de comparaison, une surface de logement de 98 m2 avec un taux bancaire à 6 %, en 1997, est ramenée à une surface de logement de 40 m2 avec un taux bancaire de 2 % en 2015. Ce qui veut dire que sa capacité d’achat a été diminuée par deux. En 2016, les résultats du Cercle de l’Epargne (Ifop-Cecop) ont pourtant montré que l’immobilier locatif est passé en tête de ce segment de marché avec 65 %, surpassant l’assurance vie à 62 %. Les actions représentent 29 %, les Sicav à 19 %, et enfin le livret A à 19 %. La preuve, près de 73 % d’avis recueillis ont opté pour investir en locatif, surpassant largement ceux pour le produit financier, à seulement 27 %. Faut-il s’inquiéter ? Le logement reste un besoin primaire et sa réputation de valeur refuge n’a jamais failli. Pour investir en locatif, le logement représente aujourd’hui le meilleur segment dans le marché. Il est certain que la demande accrue de logements influe sur les décisions liées aux aides publiques, qui deviennent de plus en plus conséquentes, plus de 2 % du PIB. Face à une fiscalité toujours instable, des mesures de simplification restent à prendre. S’il y aura une réduction budgétaire à faire, elle devra être opérée ailleurs. Néanmoins, il est nécessaire de prévoir une hausse incontournable des taux d’intérêt. Les tendances actuelles pouvant s’inverser, la prudence est de mise. En outre, retrouver le bon équilibre entre le prix et le pouvoir d’achat impose de véritables contraintes. La vraie politique de l’offre doit permettre d’aider financièrement ceux qui sont dans le besoin. Il est important de mener une réflexion beaucoup plus adaptée aux évolutions et aux besoins de notre société, à l’échelle territoriale, afin que l’investissement locatif reste le placement privilégié des Français. Autant pour sa performance que sa pérennité dans le temps.