Les taux d’intérêt des prêts immobiliers sont tombés à des seuils historiques, mais malheureusement, tous les ménages ne vont pas en profiter. Les courtiers révèlent les principaux motifs de refus opposés par les prêteurs. Le taux d’endettement La plupart des Français désireux d’accéder à la propriété peuvent négocier des conditions très attractives. Mais deux candidats à l’achat sur trois risquent de ne pas décrocher le crédit immobilier indispensable au financement du projet, pour des raisons diverses. La première concerne les ressources du demandeur, en particulier le plafond de taux d’endettement légal. 30 % des dossiers se voient ainsi rejetés à cause de ce critère, qui réduit la capacité de remboursement de l’emprunteur. En outre, l’octroi du prêt est conditionné à la perception d’un salaire moyen minimum de 2000 euros pour chaque emprunteur ou co-emprunteur. L’apport personnel La deuxième justification de refus des banques est l’insuffisance d’apport personnel. Invoqué dans 25 % des cas, il est de moins en moins fréquent dans le contexte de taux très bas actuels. En effet, le pouvoir d’achat plus élevé des ménages rend les banques moins exigeantes quant à cet apport, destiné à couvrir au moins les frais de notaires. Or, aujourd’hui, les financements à 110 % du montant de l’opération ne sont pas rares. La situation professionnelle Pour 22 % des candidats à l’achat, le refus de crédit est lié à l’instabilité de la situation professionnelle. Ce chiffre risque d’ailleurs d’augmenter avec la montée du chômage à travers la France et la précarisation de l’emploi. Les particuliers en CDD eux-mêmes, sans doute conscients de la faiblesse de leurs chances, ne sont que 8 % à déposer une demande de crédit immobilier auprès des courtiers. Enfin, les banques épluchent les 3 (ou 10) derniers relevés de compte de l’emprunteur afin de comprendre son comportement bancaire. Une mauvaise gestion, des dépenses importantes et superflues, des découverts réguliers, un fichage à la Banque de France. Si possible, mieux vaut prendre le temps d’assainir ses finances avant d’engager la démarche.