Comme de nombreux secteurs économiques, le numérique a révolutionné l’univers bancaire, introduisant la banque en ligne. En 2016, outre les particuliers connectés et mobiles, qui sont sa première cible, elle élargit son offre en visant également les entreprises. La banque en ligne séduit un nombre croissant de Français Zebank, le premier établissement bancaire en ligne française, ouvre en 1999. En 2016, un tiers des nouvelles ouvertures de compte se fera dans ce type de banque. Un essor phénoménal pour des acteurs tels que Boursorama, Hello Bank!, Fortuneo, Monabanq, BforBank ou encore ING Direct, désormais bien connus du public après seulement quelques années d’existence pour certains. Il faut dire que le concept a de quoi séduire dans une société ultra connectée et constamment pressée. La création d’un compte se fait en quelques clics, et les tarifs sont très attractifs. Les services des banques en ligne permettent des économies substantielles sur les frais aux usagers (1,6 à 3 fois moins que dans les banques traditionnelles.) Selon une étude de l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers CLCV, publiée au début de l'année. Outre l’image « low cost » mal vue des plus aisés et plus âgés, ces jeunes sociétés ne disposent encore que d’une offre limitée. Le crédit immobilier, notamment, n’est encore proposé que par une minorité, sans compter que les services sont essentiellement destinés à une clientèle de particuliers. La priorité des banques en ligne : élargir leur clientèle Afin d’étoffer leur portefeuille client, les banques 2.0 enrichissent régulièrement leur gamme de produits. Les deux principaux publics visés sont les professions libérales et des TPE-PME, pour lesquelles quelques enseignes préparent des offres dédiées. Malgré les réticences de certains, ces établissements en ligne mettent en avant leur solidité financière. En effet, tous ces acteurs appartiennent à des groupes d’envergure, pour ne citer que la SocGen, le Crédit Agricole, ou encore BNP Paribas. Et le secteur n’en finit pas d’attirer de nouveaux acteurs, dont l’opérateur de télécoms Orange, qui projette la création d’une banque entièrement mobile. Pour cela, le mastodonte des télécoms, qui compte 27 millions de clients et ses 1000 points de vente physiques, est en discussion pour la reprise de la filiale bancaire du groupe Groupama. De quoi en faire trembler certains sur le marché…