Pour certains professionnels, le marché immobilier serait sous perfusion, soutenu par la baisse des taux d'intérêt, qui maintient les prix malgré une demande faible. Une hausse artificielle des prix Selon un site d'information sur l'immobilier, les prix du mètre carré se maintiendraient uniquement à cause de la baisse des taux crédit immobilier. Compte tenu de la faiblesse de la demande, les prix auraient dû baisser depuis le début de l'année de -2 à -5 %. Mais la nouvelle réduction de -0,5 % des taux depuis le 1er janvier a mécaniquement entraîné une progression de +4 % du pouvoir d'achat. D'où une hausse « artificielle » des prix de l'immobilier dans les zones les plus demandées, comme Bordeaux (+1,5 %), Paris (+1,1 %), Lyon (+1,0 %) ou encore +0,8 % en petite couronne parisienne. Cette vision de l'évolution du marché va à contre-courant de l'optimisme affiché par de nombreux professionnels du secteur qui voyaient dans la hausse des prix depuis le début de l'année le signe incontestable d'une véritable « reprise », tant attendue après des années de stagnation. Pour le site d'information, une reprise durable du marché immobilier dépend d'une amélioration de la situation économique, en particulier d'une réelle baisse du chômage. Or les efforts désespérés de la BCE pour relancer l'économie en Europe ne donnent pas vraiment les effets escomptés : la baisse de ses taux directeurs a certes provoqué une nouvelle baisse des taux du crédit, dont ceux des prêts immobiliers, mais la reprise économique traîne des pieds et le contexte global reste morose. Les meilleures conditions pour acheter Certes la BCE, par crainte d'une crise type subprimes, poussent les banques à ne prêter qu'aux ménages les plus solvables et dotés d'un emploi stable. Mais pour ceux qui peuvent, la faiblesse actuelle des taux crée des conditions très favorables à l'achat, que ce soit une résidence principale ou pour un investissement. En cas de poursuite de la baisse des taux, il sera toujours possible de renégocier son prêt. Et si l'inflation venait à reprendre, l'argent emprunté resterait encore pour un bon moment, quasiment gratuit.