Le niveau exceptionnellement bas des taux immobiliers en 2015 a encouragé les emprunteurs à renégocier leur crédit. Ainsi, en été dernier, les renégociations et rachats de prêts ont représenté plus de la moitié des dossiers traités par les banques. Mais cet engouement s’est essoufflé pendant l’automne, et jusqu’au premier trimestre 2016, à en croire les derniers chiffres de la Banque de France. Moins de renégociations au premier trimestre En septembre 2015, plus d’un dossier sur deux déposé auprès des établissements bancaires (54,5 %) concernait une demande de renégociation ou de rachat de crédit immobilier. Pourtant, les derniers chiffres de la Banque de France montrent que les renégociations, qui ont entamé une « lente décrue depuis l’automne », ne représentaient plus que 35 % de la production de crédits à l’habitat en décembre et janvier, et seulement 29,1 % au premier trimestre 2016. Ce retour à la normale s’opère après une période propice aux renégociations où l’afflux des demandes a très clairement stimulé l’activité de crédit immobilier. En effet, au cœur de l’été 2015, les ménages se sont empressés de profiter des opportunités offertes par les taux bas pour renégocier ou faire racheter leur prêt. Selon la Banque de France, les taux fixes gravitaient autour de 2,16 % en moyenne en juillet 2015. Vers une hausse des rachats ? La nouvelle baisse des taux immobiliers, qui ont atteint un plancher historique en mai 2016, pourrait donc relancer les demandes de renégociations et rachats au printemps. Certains courtiers anticipent d’ailleurs une « reprise » au deuxième trimestre 2016, mais elle sera toutefois « moins forte que celle enregistrée en 2015 », tempère pour sa part un spécialiste. De leur côté, d’autres professionnels du secteur affirment déjà observer une nouvelle hausse du flux de rachats (près de 25 %), qui restent cependant en deçà de leur niveau de 2015 (40 %).