Bien que des décotes supplémentaires aient été appliquées aux taux de prêt immobilier en mars et avril, la baisse commence à ralentir, les seuils étant atteints. Les experts enjoignent les candidats à la propriété à concrétiser rapidement leur projet, car la tendance ne va pas se poursuivre indéfiniment. Disparités sur les taux d’emprunts immobiliers pour les meilleurs profils Le recul des taux de crédit commence à s’essouffler, même pour les meilleurs profils d’emprunteurs. Dans les régions Méditerranée, Rhône-Alpes-Auvergne, Ouest et Est, par exemple, la plupart des établissements ont choisi de ne pas modifier leurs barèmes entre mars et avril. En Île-de-France, dans le Nord et le Sud-ouest, les corrections étaient principalement le fait de banques désireuses de s’aligner au niveau du marché. Plus généralement, d’une ville à l’autre, et selon la durée, les ajustements sont inégaux. À Toulouse, Lille et Bordeaux, les taux de prêt immobilier sur 15 et 25 ans reculent de 0,20 %. Le fléchissement n’est en revanche que de 0,05 % pour un emprunt de 15 ans contracté à Nantes ou un contrat sur 25 ans signé à Marseille ou Strasbourg. Il faut se rendre au Nord et du Sud-Ouest pour bénéficier des meilleures conditions. Sur 15 ans, le taux se situe à 1,15 % ; sur 20 ans, il est compris entre 1,41 % (Lille) et 1,45 % (Bordeaux et Toulouse) ; sur 25 ans, il varie de 1,56 % dans le Nord à 1,75 % en Gironde et Haute-Garonne. Ailleurs, la moyenne pour ces trois durées est de 1,30 %, 1,60 % et 1,90 % respectivement. Possible inversion de la tendance dès 2016 En excluant les disparités sur les meilleurs dossiers, les pratiques des différentes régions restent relativement proches. Sur 20 ans à travers la France, le taux des prêts immobiliers avoisine 2,10 %. Il tombe à 1,80 % pour un engagement sur 15 ans (sauf sur l’arc méditerranéen, à 1,85 %. Sur 25 ans, il est de l’ordre de 2,30-2,40 %. Toutefois, selon les experts du marché, le mouvement baissier pourrait prendre fin dès cette année, privant les acheteurs hésitants des offres très attractives actuelles. Le relèvement des taux freinerait par ailleurs l’activité sur le marché immobilier. Ceux qui envisagent d’acquérir un logement devraient donc accélérer le pas.