Alors que les taux immobiliers se sont maintenus à des niveaux extrêmement bas en 2016, les prix des logements restent toujours aussi élevés. La faute à la hausse des taxes locales qui continuent d’alourdir la facture. La fiscalité pèse lourdement dans l’achat immobilier En tant que courtier immobilier, nous avons mené récemment une enquête dans dix grandes villes françaises pour mesurer le poids de la fiscalité dans le financement immobilier, en nombre de mensualités supplémentaires sur une année de remboursement et en équivalent de taux d’intérêt. Premier constat à tirer de cette étude : les impôts locaux (taxe foncière et taxe d’habitation) pèsent de plus en plus lourd sur le budget des acquéreurs. Ainsi, pour l’achat d’un appartement type de 70 m², l’emprunteur devra rembourser en moyenne 167 euros supplémentaires chaque mois. Comme en 2015, la palme du mauvais élève revient à Montpellier où les acheteurs payent jusqu’à 216 euros en plus. Suivi de Bordeaux (207 euros), pourtant très prisé par les candidats à l’acquisition et les investisseurs pour son cadre de vie, et de Marseille (182 euros). De son côté, Paris s’en tire nettement mieux. Avec des impôts locaux qui n’ont que très peu augmenté ces dernières années, la hausse reste modérée dans la capitale : la facture s’est alourdie de seulement 93 euros. Des taux allant jusqu’à 4,05 % à Montpellier En équivalent de taux d’intérêt, les acquéreurs parisiens voient ainsi leur taux passer de 1,70 % (hors assurance) à 2,05 % une fois toutes les taxes ajoutées. En revanche, à Montpellier, un crédit immobilier coutera réellement 4,05 % à l’emprunteur, contre 3,80 % à Marseille, 3,40 % à Toulouse et Bordeaux, 3,20 % à Strasbourg, 3,05 % à Lille et 2,80 % à Lyon. « La fiscalité locale fait grimper le taux des crédits immobiliers de peu ou prou 2 points de pourcentage dans la moitié des grandes villes de France », explique ainsi Maël Bernier, notre responsable de la communication. Autre enseignement : la fiscalité locale représente près de 3 mensualités supplémentaires pour Montpellier, plus de 2 pour Marseille, Bordeaux, Toulouse et Nantes, plus d’un mois pour Strasbourg, Lille, Nice et Lyon et moins de 15 jours pour Paris. L’impact de la fiscalité locale revient à dire que l’on paye non pas 12 mensualités pour son logement, mais 13, 14 ou 15 dans certaines villes Maël Bernier