Pour les courtiers en crédit immobilier, la période est propice pour les candidats à la propriété. Les prix sont stables, les taux d’intérêt ont encore reculé pour atteindre un plancher historique, augmentant encore la capacité d’achat immobilière des ménages, dont le moral remonte, selon l’INSEE. Acheter plus grand sans s’endetter davantage En janvier, plusieurs courtiers en prêt immobilier ont réussi à négocier pour leurs clients des taux très bas, jusqu’à 1,85 % sur 20 ans grâce à des décotes supplémentaires quand la moyenne s’établit à 2 %. Sur les autres durées, les barèmes des prêteurs jouent la stabilité, mais de nouvelles réductions sont possibles. Les emprunteurs ont intérêt à en profiter rapidement, les banques étant engagées dans la course aux objectifs. Et les opérations de renégociation de dettes en cours étant en baisse, elles sont très actives dans la conquête de nouveaux clients. Dans de nombreuses villes, à mensualité constante, les taux bas et le recul des prix initié en 2012 permettent de financer une surface plus importante. À Nantes, les nouveaux propriétaires peuvent obtenir 15,77 m² supplémentaires tandis qu’à Marseille et à Lyon, le gain de superficie est estimé à 14,72 m² et 10,43 m² respectivement. Une pièce en plus, ce n’est pas négligeable ! Perspectives pour 2016 Selon les courtiers, les taux resteront stables au premier semestre 2016. Mais la reprise de la croissance et la hausse de l’inflation pourraient conduire la BCE à relever progressivement son taux directeur, proche de 0 depuis octobre 2014. L’OAT 10 ans et le taux des prêts immobiliers évolueraient en conséquence, avec une moyenne de 2,46 % d’ici juin 2017. Malgré cette remontée marquée, le crédit resterait bon marché. Grâce au nouveau PTZ, les primo-accédants ont accès à un financement aux modalités de remboursement plus flexibles. Pour un bien ancien, des travaux d’un montant correspondant au minimum au quart du coût total de l’opération conditionnent l’octroi de ce prêt sans intérêt. Cet aménagement devrait permettre la distribution d’environ 240 000 PTZ (soit le double des chiffres de 2015). Des simulations de prêt estiment entre 10 % à 15 % l’augmentation du budget achat des ménages bénéficiaires. Du côté de l’indispensable assurance de prêt, la loi Hamon commence à faire effet. De plus en plus d’emprunteurs s’orientent vers des assurances individuelles pour couvrir leur crédit au lieu de retenir le contrat groupe de l’établissement prêteur.