Retournement de situation ou simple tressaillement ? La France augmente les taux longs et affiche jusqu’à 0,72% pour l’emprunt à 10 ans. C’est en constatant l’évolution du marché immobilier qui s’opère sur le plan international d’une part, et la situation des banques européennes d’autre part, que l’on pourra connaitre la réponse à une telle question. Aujourd’hui, le marché immobilier connaît encore une certaine sérénité sur le plan obligataire. Si l’Etat fédéral américain affiche un rendement de 2,31% pour l’emprunt à 10 ans, l’Italie émet un pourcentage de 2,05%. En ce qui concerne le Royaume-Uni et l’Espagne, ces deux pays affichent respectivement 1,37% et 1,55%. La paralysie de la hausse violente qui a été entamée depuis l’été 2016 va influencer le comportement des investisseurs pour l’année 2017. Une situation qui reste pourtant à prouver. Un marché libre malgré le poids de la politique monétaire des banques centrales Il faut d’abord retenir que les taux directeurs n’ont du poids que sur le marché obligataire à court terme. Cela englobe essentiellement les prêts à un an et la filière des refinancements. Mais il faut aussi savoir qu’aucun rachat des biens mis en vente sur le marché obligataire primaire et secondaire ne peut être actionné par ce que l’on appelle les « quantitative easing » ou les rachats d’obligations par une banque centrale. C’est pour ces raisons que le marché immobilier arrive encore à préserver un minimum de liberté, bien que la politique monétaire des banques centrales exerce un poids assez contraignant sur la filière. Un marché intelligent Classé dans la catégorie des taux longs, le taux emprunt immobilier fait partie de ces éléments dont l’appréciation s’évalue en fonction de leur valeur avec le taux des investissements industriels. L’intelligence du marché obligataire est caractérisée par l’aspect réfléchi des mouvements qui s’opèrent dans le domaine. En effet, on peut constater un nombre considérable d’institutions et de fonds de pension qui investissent sur le marché. Des investissements sont effectués sans que les acteurs n’ont recours à un quelconque emprunt. Ce qui est tout à fait à l’opposé du marché des actions, dans lequel, le plus souvent, les investisseurs cherchent un effet de levier conséquent pour pouvoir animer le marché. Quoi qu’il en soit, cette remontée au niveau des taux long n’est pas très favorable aux assureurs, car cela permet aux « vieilles obligations » de se ruer vers eux alors qu’elles ne sont pas assez rentables. La hausse des taux influence le marché immobilier À la Une de L’Agefi : « La remontée des taux fait resurgir le risque immobilier aux Etats-Unis ». Le marché immobilier n’a donc par été épargné. En une semaine, une tension de 38 points de base a été constatée sur les taux prêts immobiliers concernant les hypothèques moyennes à 30 ans. Depuis la fin du mois de septembre, cette tension a atteint son zénith en marquant 63 points de base.