En France, la tendance haussière des prix de l’ancien, qui est proportionnelle au dynamisme du marché immobilier, devrait se poursuivre. Le prix de l’immobilier ancien a connu une augmentation de 1,4% durant les trois premiers trimestres de 2016. Cela concerne essentiellement les appartements anciens. Ainsi, il n’y a dorénavant plus aucun doute sur le fait que le domaine de l’immobilier cautionne une hausse sur ses prix. D’ailleurs, la dernière étude de cas des Notaires de France n’a pas manqué d’observer cette augmentation. Avec un accroissement de 2,6%, l’Ile-de-France enregistre une reprise plus importante que les provinces, dans lesquelles la hausse n’est que de 0,3%. Pour ces dernières, la faiblesse de la marge s’explique par la récente inversion de la tendance. La hausse ralentit en province Si l’on en croit les chiffres du troisième trimestre 2016, la région parisienne aurait aussi battu les provinces dans la progression des ventes d’immobiliers anciens. En effet, elle enregistre une hausse de 1,2% contre 0,7% en province. Toutefois, Maître Frédéric Violeau, notaire à Caen souligne que « Cette petite accélération de la hausse trimestrielle en province est une première depuis 2012 ». La rapidité de la hausse des maisons anciennes par rapport aux appartements s’explique par une bonne orientation de la construction. Ainsi, dans toute la France, la hausse enregistrée est de 2% sur une année et 1,4% sur trois mois. Des conditions favorables à la vente Depuis 2015, le dynamisme du marché immobilier n’a pas décru, et des conditions favorables à la vente ont redonné vie au secteur résidentiel. Les acquéreurs peuvent entre autres bénéficier de taux prêt immobilier exceptionnels, et les primo-accédants jouissent des différentes « aides à la pierre », telles que le prêt à taux zéro. Ainsi, sur toute une année, l’Hexagone enregistre une estimation de vente de logements anciens de 838.000 transactions. Comparé à l’année précédente, ce volume aura augmenté de 11%. Un notaire à Nice, Maitre Laurent Rose, déclare que d’ici à la fin de l’année, le nombre de transactions atteindra les 900.000 ventes. L’année 2017 présente des schémas contradictoires En dehors des villes de Bordeaux et de Lyon, la baisse des taux prêt immobilier a occasionné un effet de levier important dans toute la France. En effet, cela a, d’une certaine manière, redressé le pouvoir d’achat des ménages. Par ailleurs, les notaires prévoient plusieurs éventualités pour 2017. « Dans cette année électorale, explique Thierry Delesalle, si, pour les résidences secondaires, l'exonération de l'impôt sur les plus-values passait à 15 ans au lieu de 22 ans, et de 30 ans à 15 ans, pour les prélèvements sociaux, cela pourrait faire revenir les vendeurs sur le marché. Nous avons de nombreux clients dans nos études qui attendent un assouplissement fiscal pour vendre des logements actuellement loués ou vides. Et, par conséquent, cela pourrait avoir pour effet de calmer les prix. ».