Selon le rapport de l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) dénommé « Financement de l’habitat 2015 » la caution s’est imposée comme le mode de garantie le plus adoptée par les emprunteurs. En parallèle, le crédit immobilier redémarre avec une production supérieure à 202 milliards d'euros en 2015 selon la Banque de France, un bond spectaculaire de 77,2 % par rapport à l’année précédente, alimenté par des taux au plus bas qui ont entraîné une explosion de la demande. Un marché dominé par une poignée d’acteurs Important Plus de 97 % des crédits immobiliers ont fait l’objet d’une garantie en 2015 et dans ce cadre, force est de constater que la caution continue d’être l’option la plus utilisée. Les emprunteurs y ont recours dans 56 % des prêts, une proportion en augmentation d’un peu moins de 3 % par rapport à 2014. Cette croissance a bien profité aux assurances dont la part sur ce marché atteint 22,5 % en 2015 contre 18,1 % en 2010. La part des établissements de crédit s’établit quant à elle à 33,5 % en 2015 contre 32,7 % en 2010 . La caution est devenue en 2014 la garantie de prêt la plus utilisée, devant l’hypothèque et le privilège de prêteurs de deniers qui en 2015 ne regroupaient plus que 31,7 % des crédits immobiliers. Seulement un an auparavant, leur part s’élevait encore à 34,2 %. Sur ce marché, Crédit Logement se fait la part belle, garantissant environ 30 % des crédits immobiliers souscrits en France, suivi par les assurances, souvent des filiales d’établissement de prêts comme la GEGC du groupe BPCE ou la CAMCA du Crédit Agricole. L’hypothèque quelque peu délaissée à cause des risques trop élevés Bien évidemment, certains emprunteurs continuent de recourir aux deux autres options dont la mise en œuvre est cependant plus complexe puisqu’elle requiert de passer devant un notaire. La caution a également l’avantage d’être plus rapide. Le directeur du Crédit Logement affirmait ainsi dans une interview en 2012 que la moitié des réponses aux demandes de garantie était donnée en temps réel, tandis qu’il fallait au maximum 48 h pour l’autre moitié. La caution bénéficie également du relatif désamour des établissements de crédit pour l’hypothèque, qui n’offre pas les mêmes garanties du fait des fluctuations du marché immobilier. Si le prix d’un bien chute fortement, il est par exemple possible qu’il ne couvre pas le montant restant dû et l’établissement prêteur en sortira perdant, comme ce fut le cas durant la crise des subprimes en 2008.