Grâce à des taux de crédit toujours au plus bas (autour de 2 %), le marché immobilier retrouve un second souffle. En avril, les Français ont pu emprunter à 1,93 % en moyenne sur 15 ans et 2,26 % sur 20 ans. Reprise de la production de crédit à l’habitat en 2015 Les conditions d’emprunt exceptionnelles ont permis de soutenir le marché immobilier. « On assiste à une forte hausse de la production depuis janvier, tirée notamment par la baisse continue des taux et le retour des candidats à l’accession », remarque l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Sans oublier que « le repli des taux amorcé en fin 2013 équivaut à un recul des prix de 9,5 % en moyenne aussi bien dans le neuf que dans l’ancien », note le Crédit Logement/CSA dans son rapport. Au premier trimestre 2015, la production de crédits à l’habitat est en hausse de 23,7 % comparée à la même période de 2014 (+28,3 % en avril par rapport au même mois de 2014). Une tendance inverse à celle enregistrée l’an passé, puisque le volume de crédits distribués s’est contracté de 6,4 % par rapport à 2013. Au cours de ces derniers mois, les records à la baisse des coûts des crédits s’enfilent comme des perles. En avril, le taux d’intérêt moyen atteint 2,03 % hors assurance, soit 2,02 % dans le neuf et 2,04 % dans l’ancien, explique l’Observatoire. À l’heure actuelle, les Français ont pu s’endetter en moyenne à 1,97 % sur 15 ans, à 2,26 % sur 20 ans et à 2,63 % sur 25 ans. Cependant, l’écart se creuse entre les meilleurs profils (emprunteurs avec un apport personnel important et de hauts revenus) et les autres. La fourchette des taux reste assez large, avec un taux emprunt immobilier maximum de 2,26 % et un minimum de 1,71 % sur 15 ans, entre 1,93 % et 2,57 % sur 20 ans et entre 2,22 % et 3,03 % sur 25 ans. La durée des crédits s’allonge En général, le montant de l’apport personnel a fortement reculé au cours des trois premiers mois (-12,2 % entre janvier et avril sur un an), ce qui a permis d’améliorer la solvabilité des ménages. D’autant que la durée de remboursement des crédits n’a cessé de s’allonger. Les Français ont ainsi emprunté sur 17,66 ans en moyenne (contre 17,25 ans en avril), bien que la majorité des souscripteurs (54,2 %) aient choisi de s’endetter sur plus de 20 ans (+10,5 % comparé au premier trimestre 2014). En revanche, les crédits remboursables sur plus de 25 ans ne concernent que 18,8 % des emprunteurs, tandis que ceux dont la maturité est inférieure à 15 ans continuent de reculer (17,2 % contre 22,7 % au premier trimestre 2014). Conjugué avec la baisse historique des taux d’intérêt, l’allongement de la durée des emprunts offre un grand bol d’air frais aux jeunes primo-accédants à revenus modestes.