La confiance revient sur le marché de l'immobilier. Avec la hausse des ventes dans le logement ancien, les professionnels retrouvent le sourire. Les professionnels unanimes Les indicateurs sont au beau fixe : après le logement neuf, les professionnels ont constaté un redémarrage du marché de l'ancien au cours du premier semestre. En Île-de-France, les notaires ont enregistré une hausse des transactions de 6 % par rapport à 2014. Même les prix, qui n'arrêtaient de baisser depuis 2011, se sont enfin décidés à se stabiliser. La récente enquête du Crédit Foncier auprès des acquéreurs d'une résidence principale le confirme : les acheteurs ont retrouvé le moral. Conséquence : les professionnels sont à 59 % optimistes alors qu'ils étaient autant à être pessimistes l'année dernière. C'est clairement un retournement de tendance. À Nantes, Lyon, Bordeaux ou Paris, les acheteurs sont désormais plus nombreux que les vendeurs. Un environnement particulièrement avantageux Avec un taux du crédit immobilier à moins de 2 %, un professionnel a calculé qu'un acheteur pouvait emprunter en 2015 24 % de plus qu'en 2008, ce qui a pour effet d'augmenter le nombre de ménages pouvant bénéficier d'un prêt. Les récentes décisions du gouvernement sur le PTZ+ (prêt à taux zéro) ou sur le PAS (Prêt d'Accession Sociale) ont dynamisé le volume des primo-accédants. Le maintien de l'aide personnalisée au logement (APL Accession), qui devait être supprimée, a également été bénéfique. Même les seniors de plus de 70 ans ont été tout particulièrement actifs (9 % des acheteurs étaient dans cette catégorie d’âge). Côté logements neufs, les promoteurs immobiliers ont également le sourire avec cette augmentation de 20 % des ventes au premier trimestre. Cette forte hausse s’expliquerait par la plus grande souplesse de la loi Pinel par rapport à l'ancienne loi Duflot : la réduction d'impôt dont vous pouvez bénéficier s'applique même si vous avez décidé de louer le logement à vos enfants ou vos parents. Mais l'optimisme va-t-il durer ? Le manque de logements neufs persiste face aux besoins constatés et il semble que les banques aient tendance à vouloir des apports plus importants dans les dossiers de crédit, augmentant les demandes de PTZ+. S'ajoutent à cela la hausse des prix du mètre carré, qui rend les acheteurs réticents, ainsi que la tendance à la hausse du taux de crédit, et vous avez une situation « mi-figue mi-raisin » dans le secteur de l'immobilier.