En France, l’immobilier de luxe n’attire plus les bailleurs privés, constate-t-on chez Barnes. L’immobilier de prestige français souffre Le marché international de l’immobilier haut de gamme retrouve son dynamisme… sauf en France, constate le réseau d’agences Barnes, l’expert du secteur. Le nombre de transactions a évolué à la traîne en dépit de la baisse des prix. Et le repli est encore plus marqué sur le segment de l’investissement locatif. « Les achats en vue d’un investissement locatif ont fortement régressé en France. Alors qu’à l’étranger, comme à New York, Miami, mais aussi à Londres, Lisbonne, Bruxelles ou l’ile Maurice, les acquéreurs internationaux ont fortement augmenté », rappelle Thibault de Saint Vincent, patron de Barnes. De son côté, le réseau d’immobilier de prestige Coldwell Banker France & Monaco, réfute ce constat puisqu’il observe un retour des bailleurs privés dans l’immobilier haut de gamme. Paris, si plébiscitée des étrangers, semble ne plus faire rêver les grosses fortunes mondiales. Dans la capitale, les investissements locatifs représentent aujourd’hui 1,5 % des transactions, contre 28 % il y a quatre ans. « Les bailleurs privés se raréfient en France », regrette le président du réseau d’agences Barnes. « On constate parallèlement que de nombreux propriétaires choisissent de vendre leur bien quand un locataire part ». Quoi qu’il en soit, certains propriétaires se sont mis à relouer leurs biens de très grandes surfaces (entre 350 m² et 450 m²), compte tenu de la difficulté à trouver preneur, mais surtout en raison du fort fléchissement des prix. À rentabilité équivalente (2 % à 3 %), les riches clients préfèrent investir d’autres marchés comme celui de Londres, où le prix moyen au mètre carré avoisine les 20 000 euros, contre à peu près 8 000 euros le mètre carré à Paris. Relance de l’immobilier de luxe : l’optimisme règne Dans un tel contexte, les prix n’ont pas attendu longtemps pour amorcer une baisse. Conjugué à la dépréciation de l’euro face au dollar, ce repli devrait toutefois redonner du pouvoir d’achat aux investisseurs américains et, pourquoi pas, relancer l’investissement locatif dans l’immobilier de luxe en France. « La baisse de l’euro par rapport au dollar pourrait aboutir à un recentrage de l’investissement vers l’Europe, les prix de l’immobilier en France devenant plus attractifs pour les non-Européens. Les clients étrangers seront les acteurs majeurs de la reprise », estime Thibault de Saint-Vincent.