Baisse des aides au logement (APL), réforme du prêt à taux zéro… Pour ceux qui envisagent de concrétiser un projet immobilier en 2016, voici à quoi il faut vous attendre. Un coup de rabot sur les APL Pour l’année prochaine, le gouvernement a décidé de resserrer les critères d’attribution des aides personnalisées au logement ou APL. Ces nouvelles dispositions entreront en vigueur à partir du 1er octobre 2016. Rémy Poussineau, expert immobilier pour Ooreka, explique que : « le nombre de bénéficiaires va baisser, puisque le patrimoine sera désormais pris en compte. L’objectif est ici de privilégier les ménages les plus modestes, et de rajouter que les experts sont en train de réfléchir à un mode de calcul mieux adapté ». Un loyer plafond, au-delà duquel l’APL sera dégressive, sera également introduit. « Cette manœuvre vise à dissuader les locataires de prendre des loyers trop élevés, et donc à contraindre indirectement les propriétaires à les revoir à la baisse », insiste Rémy Poussineau. Dans la même foulée, les nouvelles règles de calcul risquent de défavoriser les jeunes salariés précaires (moins de 25 ans et sans CDI), mais seront en revanche plus avantageuses pour les ménages les plus modestes, étant donné que les salaires seront désormais retenus dans le calcul. « Auparavant, il y avait un calcul favorable sur la première année pour les moins de 25 ans. À cet âge, il arrive que l'on soit trouvé un emploi l'année qui suit la fin des études, et que l'on bénéficie d'aides alors que l'on a un salaire avantageux. Dorénavant, le salaire le plus récent sera pris en compte ». Sans oublier que le montant de l’APL sera arrondi au centime le plus proche. Un prêt à taux zéro (PTZ) renforcé en 2016 « Pour soutenir le marché immobilier, le gouvernement vient d’annoncer une réforme importante du PTZ. Ainsi, la quotité de financement passera de 26 % de la valeur du bien à 40 % à partir du 1er janvier 2016. Aussi, le prêt à taux zéro sera étendu à 30 000 communes rurales pour le logement ancien, et le plafond de ressources a été revu à la hausse pour toucher un plus large public ». Autres nouveautés, les emprunteurs pourront commencer à rembourser leur prêt au bout de 5 ans, 10 ans ou 15 ans suivant la souscription. Enfin, la durée maximale de remboursement du nouveau PTZ est portée à 20 ans.