Même si la remontée des taux de crédit immobilier depuis la mi-mai a fait couler beaucoup d’encre, elle est liée à la conjoncture, et les crédits devraient rester attractifs pour les emprunteurs. Hausse modérée des taux de crédit immobilier En baisse depuis fin 2013, les taux de crédit immobilier se sont appréciés selon l’observatoire Crédit Logement/CSA. De juin à juillet, la moyenne est passée de 2,01 % à 2,06 %. Pour les candidats à la propriété, la hausse est restée modérée dans le neuf, les taux se sont établis à 2,10 % ; dans l’ancien, la progression a été plus rapide, jusqu’à 2,09 %. La principale raison de cet ajustement par les banques est l’afflux de dossiers, qui a entraîné un ralentissement sur le secteur du crédit, à cause de l’allongement des délais de traitement ; en effet, avec les conditions très attractives de ces derniers mois, les demandes de nouveaux crédits comme les renégociations et les rachats ont fortement augmenté. Pour certaines anciennes, cette correction de leurs tarifs est une stratégie commerciale pour décourager les clients les moins motivés. Par ailleurs, depuis le printemps, les taux des OAT 10 ans, qui servent de référence pour la fixation des barèmes bancaires sont montés d’un point ; le coût de refinancement pour les prêteurs est donc plus important, raison pour laquelle la majoration a été répercutée sur les emprunteurs. Poursuite lente et modérée de la hausse ImportantMalgré ces taux de crédit immobilier en hausse, les conditions de marché restent en faveur des futurs propriétaires, le changement passe pratiquement inaperçu sur un marché qui amorce sa reprise. Par ailleurs, aucune accélération ou explosion n’est attendue à court terme. Pour l’observatoire Crédit Logement/CSA, la remontée des taux devrait rester « lente et modérée ». Une estimation partagée par les professionnels du secteur, qui s’accordent à dire que si « réelle » hausse il y a, elle sera plutôt observée début 2016, comme conséquence du retour de la croissance. Parmi les principaux soutiens des taux bas au cours des prochains mois figure la politique monétaire de la Banque centrale européenne, notamment le programme de « quantitative easing », qui consiste à racheter 60 milliards d’euros de dettes souveraines chaque mois jusqu’en septembre 2016.