Vaste et hétérogène, le marché immobilier de la région Aquitaine a été analysé par les experts. L’occasion pour les futurs acquéreurs de disposer de premières données pour envisager un projet d’achat. Évolution différente des prix en fonction des surfaces Cette année, les acheteurs potentiels sont plus nombreux sur la côte basque avec 10 % de candidats en plus. Les Français restent majoritaires dans la composition de la clientèle, tandis que les 15 % d’étrangers de différentes nationalités misent notamment sur Biarritz et Saint-Jean-de-Luz, et plus généralement sur l’immobilier haut de gamme, segment épargné par la crise. Les prix moyens, si on prend le cas de Biarritz centre-ville, se maintiennent pour les studios et les 2 pièces (150 000 € et 200 000 €, respectivement à 5000 €/m²), mais sont en repli de 5 % pour les 3, 4 ou 5 pièces. Et si les acheteurs négocient systématiquement, il est rare que les vendeurs accordent plus de 5 % de remise. Des délais fortement allongés La reprise du marché a en revanche fortement impacté les délais. Concernant la négociation, de 8 jours, ils sont passés dans la plupart des cas à 2, voire 3 mois. Le scénario est le même en ce qui concerne les délais d’obtention et d’octroi des crédits du fait de l’afflux de dossiers auprès des banques, auxquels s’ajoutent ceux des formalités liées à l’acte notarié. ImportantAu total, avec ces rallonges, il faut compter entre 6 et 7 mois pour concrétiser son projet. Une solution pour réduire les délais d’obtention consiste à recourir aux services d’un courtier immobilier, surtout dans le cas de la vente d’une résidence secondaire. En effet, non seulement la loi ALUR complique les démarches, mais les différentes parties prenantes sont souvent éloignées géographiquement. Baisse des prix dans l’immobilier locatif Ces 5 dernières années, la libération de terrains par les mairies a permis d’étendre le parc locatif avec des constructions neuves. Avec plus de logements disponibles, les loyers moyens se sont réduits de 10 % au cours de la période, tandis que la durée de vacance a augmenté, de même que le turnover. Sur la question des prix, ceux des studios sont stables, mais ceux de plus grandes surfaces ont dû descendre pour s’adapter aux revenus des habitants, surtout en périphérie. En effet, le centre-ville est toujours prisé, mais ailleurs, pour résister à la concurrence des bâtiments neufs, les propriétaires-bailleurs doivent améliorer la qualité de leur bien.