Après deux années et demie de baisse constante, les taux d’emprunt immobilier ont légèrement augmenté depuis mi-avril. Un changement qui a créé la panique, mais les spécialistes du secteur s’accordent à dire que la remontée n’est pas généralisée et se fera très progressivement en 2015. Hausse faible et non généralisée des taux d’emprunt immobilier Aucun bond des taux intérêt n’est à redouter ! Les courtiers sont unanimes : la légère remontée appliquée par quelques enseignes ne devrait pas affecter la capacité globale d’emprunt des ménages désireux d’acquérir un logement ou de réaliser un investissement locatif. Au vu du coût actuel des crédits, une progression de 0,10 % par exemple pour un capital de 100 000 € n’ajouterait que 4,60 € à chaque mensualité sur 15 ans. En effet, aucun des facteurs pouvant justifier une augmentation significative des taux n’est présent. D’une part, depuis mars 2015 et jusqu’à fin 2016, la Banque centrale européenne injecte mensuellement 50 milliards d’euros de liquidités dans l’économie de la zone euro. D’autre part, les banques se refinancent toujours à un taux très bas, qui se maintient à 0,05 % depuis septembre 2014, d’autant que rien ne laisse présager une hausse du taux directeur de la BCE. Enfin, l’inflation se situe à 0,2 %, nettement en dessous des 2 % recherchés par la banque centrale, et qui pourraient conduire les banques à augmenter leurs marges pour compenser le surcroît de coûts de fonctionnement. Légère remontée attendue au quatrième trimestre Par ailleurs, à l’approche du quatrième trimestre, les emprunteurs doivent se préparer à une révision à la hausse des barèmes bancaires. ImportantEn effet, plus les établissements se rapprochent de leurs objectifs pour l’année, moins ils sont disposés à accorder des taux d’emprunt immobilier attractifs, sauf aux meilleurs profils. Ce phénomène est le plus courant dans les grandes villes et en région parisienne. Toutefois, certains experts pensent que la pression de la concurrence devrait limiter l’ampleur d’une éventuelle tendance haussière. En conclusion, cette année encore, le marché reste en faveur des candidats à la propriété grâce à la combinaison de taux bas et de prix d’achat en recul.