Pour la première fois en près de deux ans, les taux immobiliers sont dans une tendance haussière. Mauvaise nouvelle pour les candidats à la propriété qui n’ont pas profité des taux très bas appliqués par les banques, lesquelles sont nombreuses à avoir remonté leurs barèmes. Les banques commencent à relever leurs barèmes Les statistiques de l’observatoire Crédit Logement/CSA sont claires : en juillet, la moyenne des taux de prêt immobilier est passée à 2,06 %, contre 2,01 % en juin (hors cotisation d’assurance emprunteur et coût des garanties). Si l’augmentation reste modérée, elle est notable dans la mesure où elle met fin à une baisse continue initiée en octobre 2013. Le phénomène avait commencé mi-mai, lorsqu’une quinzaine d’enseignes bancaires ont appliqué une petite majoration à leurs tarifs de prêts à l’habitat. Certains établissements ont même procédé à plusieurs ajustements au cours du dernier trimestre selon les courtiers immobiliers. Ce relèvement des grilles n’est toutefois pas homogène sur tous les secteurs. L’ancien subit plus fortement le changement, avec des taux qui ont augmenté de 2,03 % à 2,09 % en un mois. Dans le neuf, en revanche, l’appréciation est faible, de l’ordre de 0,2 % (2,09 % en juillet contre 2,07 % en juin). Une hausse des taux entraînée par celle des OAT 10 ans Pourquoi cette remontée des taux immobiliers ? Il faut savoir que pour fixer leur grille tarifaire, les prêteurs français prennent comme référence le taux des OAT 10 ans. Il s’agit des taux auxquels l’État emprunte. Or, de 0,47 % début avril, ils ont atteint 1,00 % début juillet. Le refinancement de leurs liquidités étant plus côté, les grilles tarifaires sont ajustées pour préserver les marges. ImportantToutefois, aucune montée brusque n’est attendue. Selon effet l’observatoire de Crédit Logement/CSA, la hausse sera « lente et modérée » jusqu’à fin 2015, voire jusqu’en septembre 2016, échéance de la politique de « quantitative easing » de la BCE. Pour août, les augmentations prévues seront de 0,1 et 0,15 point. En septembre, la rentrée étant traditionnellement une période faste pour le crédit immobilier, les prêteurs devraient maintenir leurs conditions attractives. Par ailleurs, les banques restent à l’affût de certains profils de clients, qui peuvent par conséquent négocier des décotes intéressantes : les « privilégiés » sont les clients aisés et les primo-accédants, susceptibles de souscrire d’autres produits.