Interrogée par le site d’actualité économique Challenges, Sylvia Pinel, ministre du Logement, de l'Égalité des territoires et de la Ruralité, revient sur son plan de bataille destiné à relancer l’investissement locatif. Premier bilan des mesures de relance D’après la ministre, le plan de relance du logement va dans le bon sens et les effets ne tarderont pas à se faire sentir. D’ailleurs, les signes annonciateurs d’une reprise de l’activité sont déjà perceptibles. Sylvia Pinel fait ainsi allusion à la hausse des demandes de permis de construire. « Cela devrait s’accélérer à compter de janvier 2015, une fois que toutes les mesures sont opérationnelles », confie-t-elle. La ministre du Logement admet toutefois que certaines mesures, comme la simplification des normes de construction, prendront plus de temps que d’autres à être effectives, mais la plupart de ces dispositions seront « d’application immédiate ». Si l’on en croit les propos de la ministre, les investisseurs peuvent d’ores et déjà bénéficier de certains avantages, entre autres l’abattement sur les plus-values, le prêt à taux zéro (PTZ) élargi ou encore l’assouplissement du dispositif d’investissement locatif. Mobiliser 750 millions auprès des bailleurs sociaux L’actuelle titulaire du portefeuille du logement reste confiante sur l’efficacité de son plan d’action. D’autant que le logement se trouve au cœur des préoccupations du gouvernement et que le retour des investisseurs répond à trois objectifs principaux : créer de l’emploi, aménager le territoire et lutter contre les inégalités. En ce qui concerne le financement, Sylvia Pinel étudie la possibilité de mutualiser une partie des ressources des bailleurs sociaux, à hauteur de 750 millions d’euros entre 2015 et 2018, pour la rénovation des logements sociaux. De même, le budget du PTZ, qui arrive à échéance en décembre 2014, passera de 820 millions à 1 milliard. Cela permet au gouvernement d’équiper 80 000 ménages, soit 40 000 de plus que l’année précédente. Interrogée également sur l’encadrement des loyers, la ministre souligne que la mise en place d’un observatoire agréé scientifiquement est exigée pour appliquer sérieusement la procédure d’encadrement. Pour l’instant, seul Paris dispose d’un observatoire agréé. « Lille devra encore attendre jusqu’en 2015 », selon l’exécutif.